Trente ans de réclusion ont été requis jeudi 1er février à l'encontre d'une infirmière qui avait poignardé à mort son petit ami au Havre en 2021 après une relation sexuelle dans un contexte sadomasochiste et de grande jalousie.
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L'accusée, 29 ans, est jugée devant la cour d'assises de Seine-Maritime depuis le début de la semaine. L'avocate générale Marine Joyaut de Couesnongle a requis une peine de 30 années de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. "On ne tue pas par amour, méfions-nous de ce terme de crime passionnel, a-t-elle déclaré au procès. L'accusée a voulu posséder sa victime qui lui échappait, elle a donné la mort et a prémédité son geste."
Marine Joyaut de Couesnongle a décrit ce qu'elle considère être "un amour chaotique, meurtrier, pathologique, une extrême jalousie de l'accusée", dont on ne sait "pas vraiment qui elle est". Comme mobile, l'avocate générale a retenu "un sentiment d'abandon exacerbé", et le rejet du "polyamour qu'elle avait accepté, en théorie".
Le 17 juin 2021, des policiers de la brigade anticriminalité avaient trouvé dans son appartement au Havre la jeune femme couverte de sang au téléphone avec les pompiers, déclarant avoir poignardé son ami. A l'entrée de la chambre, un homme nu de 25 ans était allongé sur le dos dans une mare de sang, une plaie de trois centimètres à la base du cou, le corps froid. Dans l'escalier, des bougies chauffe-plat étaient disposées sur chacune des 17 marches. Des cordelettes ont été retrouvées autour du lit et une dague, offerte auparavant par la victime, ensanglantée sur le matelas.
L'accusée avait reconnu les faits en garde à vue. Le verdict est attendu ce vendredi 2 février.
(avec AFP)
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