"On doit encore constater trop d'accidents et trop de victimes en mer." Denis Mehnert, l'adjoint du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, a dressé lundi 29 janvier avec les principaux partenaires, le bilan opérationnel en mer de l'année 2023.
Cross Jobourg : près de 1 300 opérations menées en mer
Le bilan reste "triste" malgré un nombre d'opérations en baisse. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Jobourg a enregistré 1 293 opérations l'an dernier. Pour au moins 475 d'entre elles, il s'agissait de recherche et de sauvetage de personnes, soit 21,88% en moins par rapport à 2022. L'assistance à un navire en difficulté a concerné 431 opérations (-14,14%).
En revanche, les opérations diverses (avaries légères, découvertes de munitions…) regroupant des événements ayant généré une activité pour le Cross sans que des moyens dédiés soient engagés ont été multipliées par deux, passant de 191 interventions en 2022 à 387 l'an dernier.
Frédéric Garnaud, directeur du Cross Jobourg, évoque une baisse des opérations.
Entre janvier et juin 2023, les chiffres étaient similaires à ceux de l'année précédente. En revanche, la saison estivale a été marquée par une diminution des interventions : 150 en août 2022 et 90 en août 2023. Comme il a fait moins beau, les sorties en mer étaient faibles.
Jean-Marie Choisy, délégué de la SNSM Manche, Denis Mehnert, l'adjoint du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, Stéphane Chovaux, commandant de la gendarmerie maritime, Frédéric Garnaud, directeur du Cross Jobourg, et capitaine de corvette Christophe, pilote de l'hélicoptère H160 de la Marine nationale.
Douze décès en mer
Sur le nombre de victimes, 30 personnes sont mortes en Manche et en mer du Nord dont 12 dans le secteur du Cross Jobourg contre 35 l'an dernier. On compte également 11 disparus (5 pour la Normandie). On se souvient du naufrage du bateau de pêche Le Calista au large de Barfleur. Pour expliquer la diminution du nombre d'interventions, Frédéric Garnaud évoque également la mauvaise météo, mais aussi la prévention qui commence à porter ses fruits.
Frédéric Garnaud revient sur les personnes isolées par la marée.
Frédéric Garnaud rappelle l'importance de la prévention avant de partir en mer.
Le problème des personnes isolées par la marée
Sur le sauvetage, le nombre de personnes isolées par la marée a également baissé mais reste "trop important", 343 en 2023 contre 400. Des zones à risques ont été identifiées par la préfecture maritime, par exemple la Baie du Mont Saint-Michel dans la Manche ou le Trou à l'homme à Etretat. Des vigies, c'est-à-dire des postes d'observation, sont mises en place depuis quatre ans par les pompiers ou les sauveteurs en mer avant le début de la marée montante.
Des sauveteurs mobilisés avant, pendant et après la marée.
Denis Mehnert rappelle aussi que depuis le début de l'année 2024, trois personnes sont mortes. L'année 2023 a été marquée par la tempête Ciaran qui n'a pas eu de conséquence dramatique en mer. Près de 100 navires se sont mis au mouillage en baie de Seine en attendant la fin du passage de cette tempête.
Frédéric Garnaud a également fait un point sur les bateaux
Au niveau du déminage, 252 engins explosifs ont été enregistrés, soit près de 12 tonnes équivalent TNT. Sur les énergies renouvelables, le parc de Fécamp va sortir de l'eau dans le courant de l'année 2024, et le projet éolien sur Courseulles-sur-Mer est prévu au premier semestre 2025.
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