Les promoteurs d’Immobilière Basse-Seine ont eu du flair quand, en 2007, ils ont confié l’ambitieux projet de l’îlot Huysmans du quartier du Châtelet, dans les Hauts-de-Rouen, à l’architecte Frédéric Borel. Pour cause : mercredi 23 mars, ce dernier a été consacré par ses pairs en recevant le très prestigieux Grand prix national d’architecture. Un coup de projecteur heureux pour un quartier en pleine métamorphose.
“Redonner de l’identité”
Au Châtelet, les travaux ont débuté en décembre dernier. Sauf imprévu, l’ilôt Huysmans devrait être livré à l’automne 2012.
Pour Frédéric Borel, le projet “est un sujet tout à fait intéressant dans un quartier à requalifier. En 2007, quand on a déposé notre projet, la France sortait des émeutes des banlieues. Nous voulions redonner une place et une dignité aux habitants de quartiers en difficulté”, confie-t-il. “Cela passait, à mon sens, par redonner de la profondeur aux immeubles, proposer des espaces ouverts et une part d’énigme”. Pour trancher avec la morosité rectiligne des barres HLM. “En donnant de l’identité à un immeuble, on cherche à donner une identité aux gens”.
L’îlot Huysmans ne passera pas inaperçu. A l’entrée du quartier, à proximité d’une future placette, il cassera les idées reçues sur les logements sociaux. Ambitieux, le bâtiment de 66 logements et sept étages se composera de trois unités reliées entre elles, par une passerelle notamment. Tout en haut, la “couronne” abritera des duplex derrière une façade en “mouvement”.
Voulant sortir de la logique du stationnement souterrain, source d’un sentiment d’insécurité, l’architecte a imaginé des “parkings-jardins” percés de puits de lumière et accueillant de la végétation.
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