Le tribunal judiciaire d'Albi, dans le Tarn, jugeait jeudi 25 janvier le rappeur du Havre, Médine. Ce procès fait suite à une plainte déposée par deux élus de ce département, Bernard Carayon, maire Les Républicains de Lavaur, et Frédéric Cabrolier, député Rassemblement national.
Tous deux avaient demandé au préfet du Tarn l'annulation d'un concert de Médine prévu à Albi, le 1er avril dernier, le premier qualifiant l'artiste de "prêcheur de haine", le second évoquant un risque de trouble à l'ordre public. En réponse, l'artiste havrais avait diffusé sur Instagram une vidéo dans laquelle il visait des photos de ces élus avec des fléchettes. Une "mise en scène inacceptable dans notre République", avait alors réagi le préfet du Tarn.
Délibéré le 22 février
C'est pour cette vidéo que Médine, souvent confronté à des polémiques, était donc jugé ce jeudi, pour "provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit". Il encourt jusqu'à 5 ans de prison et 45 000€ d'amende. Absent à l'audience, le rappeur - qui s'est toujours défendu d'appartenir à l'islam radical - était représenté par ses avocates, qui n'ont pas souhaité commenter davantage ce dossier auprès de Tendance Ouest.
Le parquet a requis 3 000€ d'amende à l'encontre de Médine. Le tribunal rendra sa décision le 22 février prochain.
Le concert du 1er avril, lui, avait finalement pu se tenir, sans heurt et à guichets fermés.
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