Une centaine d'agriculteurs, notamment de l'Orne et de la Manche, se sont rassemblés à partir de 11h mercredi 24 janvier devant la fromagerie Lactalis de Domfront. L'entrée a été bloquée par une douzaine de tracteurs postés devant les grilles. Dans les rangs, les producteurs de lait sont en majorité. Ils dénoncent le prix d'achat trop faible du lait.
"On voit depuis deux ans l'augmentation des charges sur les exploitations. Le prix du lait sur les deux dernières années avait augmenté mais, demain, ils [Lactalis, ndlr] annoncent 405€ pour les 1 000 litres alors qu'il faudrait 35€ de plus", explique Anthony Derouet, producteur de lait installé depuis 15 ans près de Domfront. Il produit un million de litres par an, ce qui équivaut pour lui à une perte de 35 000€ à l'année. "Ça va être très compliqué sur 2024 voire 2025", conclut-il.
Une douzaine de tracteurs bloquent l'entrée du site de Lactalis à Domfront.
La raison : Lactalis ne respecte plus les lois Egalim, selon la FDSEA de l'Orne. Ces lois imposent la construction du prix sur la base du coût de production. "Plutôt que d'assurer la pérennité de l'élevage laitier, parce qu'ils ont besoin de notre lait pour fabriquer leur camembert, ils nous mettent un coup de couteau dans le dos", lance Sylvain Delye, le président du syndicat.
Contactée, l'entreprise se défend : "Lactalis France respecte pleinement les dispositions des lois Egalim depuis leur mise en place." Elle a accepté, lundi 22 janvier, une médiation pour "pouvoir continuer une discussion constructive" avec l'Unell (Union nationale des éleveurs livrant à Lactalis).
Jean-Baptiste Goutte, président des Jeunes Agriculteurs de l'Orne, et Sylvain Delye, président de la FDSEA de l'Orne, ont pris la parole devant les agriculteurs normands.
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