C'est un modèle inédit en Normandie. A Fécamp, le centre hospitalier du Pays des Hautes Falaises et une association composée de treize médecins libéraux se sont associés pour reprendre l'activité de chirurgie, jusqu'ici assurée par la clinique de l'Abbaye. "Le bloc ouvrira bien le jeudi 1er février, comme annoncé", assure le directeur de l'hôpital public, Richard Lefèvre.
Des recrutements en cours
Le groupement de coopération sanitaire (GCS) Pôle de santé chirurgical de Fécamp a été créé. Il s'agit d'une structure de droit privé, portée par l'hôpital public. "On travaille tous les jours avec l'association des médecins libéraux pour établir le planning" poursuit le directeur. "L'objectif est de maintenir l'ensemble des spécialités et d'ouvrir progressivement les blocs en fonction des recrutements." Sur les 63 salariés de la clinique, l'hôpital avait proposé d'en reprendre 37, en CDI, sans période d'essai. Seules 27 personnes ont accepté de rester. Une campagne de recrutement est donc en cours pour des postes d'infirmiers, aides-soignants, agents de stérilisation, de nettoyage. Des mobilités internes sont également possibles à l'hôpital. Le GCS compte aussi sur les sorties d'école d'infirmière, en mars.
Richard Lefèvre, directeur
"L'activité reprendra sur un mode ambulatoire, dans un premier temps, avec des soins programmés. Les patients arrivent le matin et repartent dans la journée" poursuit Richard Lefèvre. Au départ, le pôle de santé chirurgical comptera dix lits ambulatoires et quatorze lits d'hospitalisation.
Un équilibre dans les cinq ans
"Pour nous, il était évident qu'il fallait maintenir cette activité sur le territoire" souligne le Dr Vinciane Olivier, présidente de la commission médicale d'établissement (CME). "On fait face à une population semi-rurale voire rurale, qui va vieillissant, et on trouvait important de lui proposer une prise en charge locale, associée à une filière gériatrique bien implantée sur l'hôpital de Fécamp." Pour la représentante de la communauté médicale, maintenir l'activité libérale est aussi un gage d'attractivité pour les jeunes praticiens, "en recherche d'activités dites aiguës comme les urgences ou la chirurgie" et pour les étudiants en école d'infirmière.
Dr Olivier, présidente de la CME
Pour cette reprise, l'hôpital est accompagné par l'Agence régionale de santé, avec l'objectif de parvenir à l'équilibre sur les cinq ans à venir, avec une montée progressive à 90 % du taux d'occupation.
Richard Lefèvre, directeur
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