Un an après l'incendie de son usine le lundi 16 janvier 2023 à Grand-Couronne, l'entreprise Bolloré Logistics a été mise en demeure par la préfecture pour plusieurs manquements, notamment en termes de sécurité incendie. Cette décision de la préfecture en date du vendredi 12 janvier 2024, intervient près d'un mois après la publication d'un rapport de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) à la suite d'une visite inopinée de l'usine le jeudi 16 novembre dernier. Une visite déclenchée après un signalement du service des douanes, qui avait alerté "sur la présence sur site de nombreux fûts de produits combustibles stockés en extérieur", explique la Dreal.
Le site en question, "bâtiment 2", est une installation servant "aux activités de transit de marchandises avant leur envoi à destination majoritairement de l'Afrique", précise la Dreal. Il s'agit d'un bâtiment situé à 200 mètres de celui qui avait pris feu le lundi 16 janvier 2023.
Manquements sur la détection et les moyens de lutte contre l'incendie
Si la Dreal a bien mis en évidence le stockage non déclaré (depuis août 2023) de 187,7 tonnes en fûts de produits combustibles à l'extérieur du site alors que la réglementation impose une limite de 100 tonnes, l'entreprise ayant régularisé sa situation en enlevant les derniers fûts début décembre, l'inspection considère qu'il n'est pas utile de mettre en demeure la société sur ce point. Pour autant la Dreal précise avoir trouvé d'autres défaillances notamment "de nombreuses non-conformités dans le suivi et l'entretien des équipements destinés à détecter et à éteindre un départ d'incendie sur le site".
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L'inspection note par exemple que l'entreprise a tardé a entreprendre les travaux de mise en conformité de sa détection incendie. Une précédente visite, fin juin 2023, avait révélé, en effet, une défaillance sur ces installations mais la société n'a réalisé les réparations que 4 mois plus tard indique la Dreal. Cette dernière révèle également des manquements concernant les moyens de lutte contre l'incendie et notamment sur l'implantation des RIA (robinet d'incendie armé) et PIA (postes d'incendie additivés) qui manqueraient par endroits ou dont la pression ne serait pas suffisante. La Dreal a alerté aussi sur des problèmes de sources d'alimentation pour la lutte incendie et sur le manque de dispositif anti-pollution tout comme le mauvais entretien des portes coupe-feu.
C'est donc sur tous ces points que la société est mise en demeure. Elle doit réaliser les travaux nécessaires avant le vendredi 15 mars d'après les instructions de la préfecture.
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