Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de la Manche devient, depuis mi-novembre, le 80e département de France à adopter l'application "Staying alive", que l'on peut connaître aussi sous le nom "Le Bon Samaritain". Une convention a été signée mercredi 10 janvier avec les développeurs de ce nouvel outil et le SDIS 50.
Xavier Brunetière, préfet de la Manche, Franck Esnouf, président du SDIS de la Manche, et Laurent Istria, directeur de l'application de développement.
Les citoyens formés aux gestes qui sauvent
Cette application consiste à mobiliser un citoyen, formé aux gestes qui sauvent, habitant juste à côté d'une personne ayant été victime d'un arrêt cardiaque par exemple en attendant l'arrivée des secours. Ce sont les pompiers qui déclenchent ou non ce bon samaritain.
Colonel Thierry Dedieu, directeur adjoint des sapeurs-pompiers de la Manche.
Les pompiers peuvent aussi faire appel à ces personnes en cas d'accouchements inopinés et d'hémorragies sévères. "Chaque minute compte, précise Laurent Istria, responsable du développement de l'application. Une personne victime d'un arrêt cardiaque perd 10% de chance de survie par minute après quatre minutes sans assistance. Or en France, il faut en moyenne dix minutes et quarante secondes aux services de secours pour arriver sur place."
Laurent Istria, responsable développement de l'application "Staying alive" et de la plateforme "Le Bon Samaritain"
L'objectif de cette application est d'améliorer le taux de survie des victimes d'arrêt cardiaque en France. Pour y accéder, il faut avoir suivi une formation de deux heures d'apprentissage des gestes de premiers secours. L'attestation est indispensable.
Quelques chiffres
Le département compte actuellement 1 470 bons samaritains, parmi lesquels un peu plus d'un quart sont pompiers. Depuis mi-novembre, 62 aussi ont été déclenchés, dont huit depuis le 1er janvier 2024. Le potentiel est bien plus grand. Par ailleurs, 1 347 défibrillateurs sont accessibles au public dans la Manche. En France, l'outil a été déclenché 50 000 fois depuis sa mise en service en 2018. Sauv'Life, application concurrente, est utilisée par le SAMU. "Beaucoup de personnes téléchargent les deux", conclut Laurent Istria.
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