L'ambiance promettait d'être tendue. Elle l'a été. Le président Charles Maarek a été accueilli sous les sifflets par quelque 200 supporters du FC Rouen lors de la réunion qu'il a organisée, mercredi 10 janvier dans la soirée au Kindarena, pour s'expliquer sur sa gestion du club. Le FC Rouen a été lourdement sanctionné par la DNCG, le gendarme financier du football, pour des dettes importantes et des créances non recouvrées, jusqu'à écoper de 5 points de pénalité au championnat de National.
Des dettes réglées fin février ?
Les cris de "Maarek démission" ont accueilli un président, connu pour son franc-parler et un certain talent pour la provocation. "Vous n'allez pas m'impressionner", a-t-il d'emblée lancé à des supporters survoltés, qui l'ont interrogé en premier lieu sur le prix des places pour le match Rouen-Toulouse en 16e de finale de Coupe de France. Sans réponse. "C'est une réunion sur la gestion du club", a martelé le président.
Et sur ces problèmes financiers, après avoir reconnu "un trou d'air" sur ses activités professionnelles, Charles Maarek a tenté de se montrer rassurant. "La procédure d'alerte sera levée le 18 ou le 19 janvier", a-t-il lancé, assurant au passage que d'ici fin février, "l'intégralité des dettes sera payée". Et face aux garanties demandées par les supporters incrédules, le dirigeant explique que ces activités vont mieux, que la Coupe de France va représenter des recettes supplémentaires et que la vente de Farès Ghedjemis pour 300 000 euros n'y est pas pour rien… Et s'il ne parvenait pas à redresser la situation ? "Je m'engage, et je vous regarde dans les yeux, à céder le club à l'euro symbolique", assène-t-il.
"Le club ne tient que par la bidouille"
Trop peu pour convaincre une partie des supporters qui estiment que la confiance est rompue. A la moitié de la réunion, le Kop Lenoble et les Rouen fans quittent la salle, comme une partie des membres de la fédération des culs rouges, association actionnaire du club. "Il embrume, il enfume. Les supporters ne sont pas dupes et le club ne tient que par la bidouille", estime Grégoire Meurice, l'ancien président de l'asso. Et à la question de savoir si le président doit laisser sa place : "Oui, c'est trop grave ce qu'il fait."
"J'aurais aimé qu'il nous dise qu'il a remis l'argent qu'il a promis. Même quand il l'aura fait, il ne va plus être crédible. Qu'il remette l'argent et qu'il s'en aille", a ajouté de son côté Sébastien Mabire, un autre supporter.
Une défiance qui devrait s'exprimer à nouveau lors de la réception de Marignane, vendredi 12 janvier, et qui pourrait donner un goût doux-amer à la grande fête du football pour la réception de Toulouse en 16e de finale de Coupe de France, dimanche 21 janvier.
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