Bientôt, un haut mur d’enceinte le coupera des regards extérieurs. Il s’agit de la future unité pour malades difficiles (UMD), qui accueillera les malades mentaux les plus délicats à soigner... et les plus dangereux. En novembre, celle du Rouvray devrait rentrer en service. Sur 5 000 m2, deux unités de vingt lits la composeront.
Limiter les risques
Au centre de la zone de jour, regroupant des salons et une cafétéria, une salle semi-circulaire aux lourdes vitres permettra de contrôler en permanence les malades. Un système de vidéo-surveillance complètera le dispositif.
Murs en bétons, lits fixés au sol : “Rien n’est laissé au hasard”, juge Véronique Hamon, directrice de l’établissement. Chaque unité sera reliée à une cour de promenade grillagée où les malades pourront se rendre, sur accord des psychiatres. De même, ils pourront suivre des ateliers de détente, de sport, de jardinage ou d’art. Sous la supervision, toujours très stricte, des médecins.Une UMD compte plus de personnels que de patients ; une centaine d’infirmiers, aides-soignants, psychiatres et employés administratifs au total, pour quarante malades. Que des hommes. “Nous limitons les risques au maximum et augmentons la présence humaine pour améliorer les soins et trouver un traitement chez des personnes résistant aux traitements classiques”. Malgré l’apparence des lieux, Mme Hamon rejette le terme de prison : “C’est un lieu de soins, pour une prise en charge intensive et temporaire”. Les dirigeants de l’hôpital du Rouvray l’assurent : le placement en UMD excèderait rarement six mois.
Le projet, validé en 2009 et qui a coûté 16 millions d’euros, s’inscrit dans le cadre du plan de relance voulu par le gouvernement.
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