Un service de santé va s'arrêter dans la Manche le 1er janvier. Les deux voitures de télémédecines vont arrêter d'aller à la rencontre des patients dans tout le département. Le financement de l'Agence régionale de santé n'a pas été reconduit. "On ne baisse pas souvent les bras dans la Manche. On se bat pour trouver des solutions", explique le docteur Thomas Delomas, le directeur du Samu 50. Il ajoute: "c'est toujours un peu décourageant quand il y a quelque chose qui fonctionne bien, de le voir s'éteindre comme ça."
Entre l'urgence et le soin programmé
Dans ces deux voitures manchoises, une mallette a été installée. Elle permet de faire une téléconsultation avec un médecin à distance. Le véhicule est conduit par un infirmier qui prépare aussi le rendez-vous médical en prenant les constantes et en posant quelques questions avant.
Découvrez le fonctionnement de l'unité mobile de télémédecine
Les deux unités mobiles de télémédecine ne vont plus circuler sur les routes de la Manche à partir du 1er janvier, faute de financement.
Ce service est déclenché par le Samu de la Manche après un appel au 15. Il s'adresse aux patients qui ne peuvent pas se déplacer ou qui n'ont pas de médecin traitant. Cela permet d'avoir un avis médical de confiance sans attendre plusieurs jours qu'un rendez-vous se libère. L'unité mobile sert ainsi à traiter les soins non programmés rapidement, mais pas avec les moyens d'urgence. En 2023, plus de 2000 patients ont été visités et 80 % d'entre eux ont pu rester chez eux.
Ecoutez le bilan de 2023 du Docteur Thomas Delomas
En restant à domicile, notamment pour les personnes âgées, le soin est de meilleure qualité qu'en attendant des heures aux urgences. Les unités mobiles de télémédecines permettent aussi de désengorger en amont les urgences. Le docteur Delomas cherche des solutions pour retrouver un financement de ces deux véhicules.
L'Agence régionale de santé explique de son côté qu'elle a financé le lancement de cette innovation. "Toutes deux ont été soutenues jusqu'en octobre 2022 par l'ARS sur les recommandations de la mission flash nationale pour les urgences et l'instruction ministérielle du 10 juillet 2022", affirme l'ARS dans un communiqué. Elle précise qu'elle ne finance plus le dispositif depuis octobre 2022.
L'ARS assure qu'entre octobre 2022 et décembre 2023, c'est le centre hospitalier de Saint-Lô qui a lancé un appel d'offres et donc géré le service. Pour le docteur Delomas, si l'appel d'offres émanait de l'Hôpital Mémorial, c'est tout de même bien l'ARS qui finançait indirectement les unités mobiles de télémédecine. C'est d'ailleurs un courrier de l'ARS qui a signifié la fin des UMT.
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