Voilà sept ans qu'on en parle. Le Pôle de santé de la Providence va bientôt ouvrir ses portes au public à Alençon.
Le temps de boucler son financement, des études et des travaux, mais aussi de résoudre quelques polémiques sur son architecture. Ajoutez-y le temps de la Covid, accompagné de quelques hausses du prix des matériaux, ce qui a nécessité de trouver du budget supplémentaire et a pris encore un peu de temps.
Certains cabinets des futurs médecins ont une vue sur la basilique.
D'autant que les travaux ont pris le parti de s'intégrer au mieux dans le site de l'ancienne friche de La Providence, architecturalement très protégé, situé entre la basilique et les anciens remparts de la ville. Sa partie ancienne est constituée de l'ancienne maison du général Bonnet qui date du XVIIIe siècle, "une maison sans fondation, il a fallu faire toute une ossature en béton pour la sauvegarder", expliquent les services techniques de la CUA.
L'ancienne architecture en pierres a été préservée.
Ce chantier de 1 270m2 sur trois étages (accessibles par ascenseur aux personnes à mobilité réduite) vient d'être réceptionné, et certains cabinets commencent à être attribués : le nouveau Pôle de santé libéral ambulatoire (PSLA) situé au Parc de la Providence, près de la basilique d'Alençon, va donc bientôt ouvrir.
L'une des salles d'attente du site.
Même s'il n'entre officiellement pas dans ses compétences, face au besoin de nombreux habitants, ce pôle a été porté par la Communauté urbaine d'Alençon (CUA) pour près de six millions d'euros, pour faire face au manque de médecins. "Les jeunes médecins ne veulent plus être seuls dans leur cabinet, ils veulent se regrouper et travailler ensemble. Beaucoup qui en ont entendu parler veulent s'installer dans le futur PSLA d'Alençon, une commission va même devoir se réunir en janvier pour les sélectionner", explique Joaquim Pueyo, le président de la CUA.
Des locaux modernes, vastes et clairs.
L'élu sait que "le problème de la désertification médicale ne pourra être résolu du jour au lendemain", mais "c'est un pari sur l'avenir". Deux autres pôles de santé sont déjà opérationnels dans l'agglomération, à Saint-Germain-du-Corbéis où son succès amène à imaginer sa future extension, et à Perseigne. C'est aussi un centre de santé à Alençon, avec des médecins salariés.
Ecoutez ici Joachim Pueyo:
Pour ce nouveau pôle situé en plein centre-ville, à quelques dizaines de mètres de la station centrale des bus, ce seront vingt et un cabinets de médecins généralistes, de spécialistes de l'hôpital, avec aussi un laboratoire d'analyse et sans doute quelque paramédicaux.
La station centrale des bus est située de l'autre côté de la passerelle qui enjambe la rivière Sarthe.
Un bureau sera réservé aux internes en médecine, pour qu'ils soient dans de bonnes conditions de travail lorsqu'ils viennent en stage à Alençon. La date précise d'ouverture de ce pôle n'est pas encore exactement fixée, c'est désormais une question de semaines. Il portera le nom de "Simone Iff", la fondatrice du planning familial en 1956. A terme, il devrait accueillir 90 000 patients chaque année.
Le PSLA est situé face aux anciens remparts de la ville d'Alençon.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.