"C'était une grande fête, avec tout le village, des centaines de personnes !" Jacques de Navacelle a le sourire quand il repense au 28 décembre 1991. Ce jour-là, l'arrière-petit-neveu de Pierre de Coubertin accueille la flamme olympique au château de Mirville. Celle des Jeux d'hiver d'Albertville, qui débuteront deux mois plus tard. Alors que les Jeux d'été sont organisés cette année à Paris, la précieuse torche fera son retour le vendredi 5 juillet, dans le parc de la demeure où le baron passa une partie de sa jeunesse.
Mirville, berceau de l'olympisme
"Il est naturel que la flamme passe par ici", commentait cet été Jacques de Navacelle, quelques jours avant l'annonce tant attendue du parcours du relais olympique. "C'est là que Pierre de Coubertin a commencé à réfléchir à tout cela", poursuit le châtelain, qui considère Mirville comme un "berceau de l'olympisme". Son ancêtre souhaitait "moderniser l'éducation en France. Il voyait le sport comme un outil, pour développer la personne de façon plus équilibrée". Lui-même pratiquait de nombreux sports : aviron, équitation, tennis, vélo… "Il a arbitré le premier match de rugby au Havre, où s'est aussi tenu le premier congrès olympique, en 1897, rappelle Jacques de Navacelle. Il aimait particulièrement la boxe et le rugby, des sports de force contrôlés par l'esprit."
Le château de Mirville accueillera la flamme olympique, vendredi 5 juillet.
Le programme du vendredi 5 juillet est en cours d'élaboration, avec le Département de la Seine-Maritime. Mirville sera l'une des étapes du convoi secondaire de la flamme, qui passera par trois sites symboliques par département. "Ce sera sans doute très rapide, mais on va pouvoir organiser de nombreux événements autour", se réjouit le Cauchois. De 1991, il a gardé de nombreux souvenirs, notamment celui du skieur Jean-Claude Killy, "qui signait des autographes sur la main des gamins". Ou encore le récital de la Cauchoise Micheline Ostermeyer, championne olympique du lancer de poids et pianiste. "Pour nous, c'était assez symbolique, car Pierre de Coubertin aimait beaucoup l'idée que les JO soient aussi une occasion d'événements culturels." L'idéal imaginé par le baron est aujourd'hui défendu par l'Association familiale Pierre de Coubertin, qui compte une trentaine de descendants de ce "petit bonhomme (1,63m) à l'origine d'un événement extravaguant". Pour Jacques de Navacelle, l'organisation des Jeux olympiques à Paris est "symbolique, cent ans exactement après les derniers Jeux présidés par Pierre de Coubertin". S'il ne sait pas encore où il sera pour le coup d'envoi des compétitions, il confie apprécier les épreuves d'escrime, de plongeon, de gym. "Et la boxe ! Peut-être parce que Pierre de Coubertin la pratiquait…"
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