Depuis 2010, l'ouvrage a connu plusieurs phases de travaux de mise aux normes, dictées par les nouvelles réglementations suite à l'incendie dramatique du Mont-Blanc en 1999. Il faut dire que les équipements de ce tunnel datant de 1992 devenaient obsolètes. Mais c'est surtout pour renforcer la sécurité de l'ouvrage que la Direction interdépartementale des routes nord-ouest (Dirno) a engagé ce vaste chantier financé à hauteur de près de 35 millions d'euros.
Sept nouvelles issues de secours
A elle seule, la dernière phase du chantier entre 2022 et 2023 a coûté 19 millions d'euros pour la modernisation des équipements et la création de sept nouvelles issues de secours s'ajoutant aux trois premières, elles aussi remise aux normes. "S'il devait y avoir une crise, les gens trouveront à peu près une galerie de sécurité à 200 ou 300 mètres", explique Pascal Gabet le directeur de la Dirno. Ces galeries, qui résistent à la chaleur et "ont leur propre pressurisation et leur propre extraction" ne permettent pas d'évacuer le tunnel, il s'agit pour les usagers de se mettre à l'abri, "en effet on ne s'échappe pas du tunnel, ce sont des endroits faits pour passer d'un tube à l'autre ou pour conserver en toute sécurité l'usager dans l'attente des secours".
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L'ouvrage est également équipé de ventilateurs, 28 au total, qui permettent de repousser les fumées de part et d'autre du tunnel en cas d'incendie. Ce système de ventilation a été préféré au système d'extraction qui, lui, aspire les fumées pour les rejeter vers l'extérieur. "Le tunnel passe sous le quartier de la Grand'Mare donc il n'était pas envisageable de créer un puits d'extraction de fumées au milieu d'un quartier très habité", poursuit Pascal Gabet.
Au niveau du tunnel de la Grand'Mare, sept nouvelles galeries de sécurité, qui permettent de mettre à l'abri les automobilistes, ont été construites.
Moins de fermetures à partir de 2024
Cette vaste rénovation permet aussi à la Dirno d'assouplir les règles de sécurité en termes d'exploitation. Jusqu'ici le tunnel était systématiquement fermé en cas de forte affluence. Ce qui fut le cas presque tous les matins en 2019 aux heures de pointe. "Avec ces nouveaux équipements de sécurité on pense qu'on sera capable de mieux suivre la vitesse moyenne des véhicules et de moins fermer le tunnel le matin", précise le patron de la Dirno qui s'engage à faire un bilan d'exploitation au bout des trois premiers mois de 2024. En revanche, la régulation du trafic par le rond-point du chapitre à Bihorel, elle, sera maintenue en cas de circulation dense.
Si le tunnel est resté en partie ouvert pendant les travaux, il aura fallu pas moins de 260 fermetures de nuit pour venir à bout de ce chantier. Pour mettre à l'épreuve ces nouveaux équipements, la Dirno en lien avec la préfecture prévoit l'organisation d'un exercice de sécurité grandeur nature à la fin du premier trimestre 2024 qui va simuler un incendie et l'évacuation des usagers se trouvant à l'intérieur.
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