Les taxis sont en colère en France et Caen n'y échappe pas. Une soixantaine de chauffeurs se sont rassemblés ce lundi 11 décembre devant la gare de Caen. Aux alentours de 9h30, ils ont pris la direction de la CPAM, la caisse primaire d'assurance maladie, basée à Hérouville-Saint-Clair, en empruntant le périphérique. De quoi mener une opération escargot sur cet axe emprunté. Ils ont ensuite rendez-vous à 12h30 à la préfecture.
Quelles revendications ?
Les taxis manifestent contre le transport partagé, qui devient la norme depuis le 4 décembre après l'adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2024. C'était jusqu'ici une exception. En résumé, les patients devront faire du covoiturage pour se rendre à leur rendez-vous médicaux, ou en revenir, sous peine de voir la sécurité sociale ne plus rembourser le trajet. "S'il faut attendre un autre patient, on se voit mal demander à une personne qui sort de chimiothérapie de patienter deux ou trois heures", lance Paolo Da Silva Cesio, président du Syndicat départemental des artisans du taxi du Calvados.
Selon ce dernier, les chauffeurs de taxi pourraient perdre une clientèle, et voir leurs revenus diminuer lors de chaque course, alors que des plateformes privées s'occuperont de prendre le relais. "Certaines personnes présentes lors de cette manifestation font 100 % de leur chiffre d'affaires avec ce transport sanitaire, situe-t-il. Nous allons voir la CPAM pour comprendre comment tout cela va fonctionner, et avoir des réponses."
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