Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé, mercredi 6 décembre, la dissolution en conseil des ministres, "conformément aux instructions du président de la République", de la "Division Martel". Un groupe d'ultra-droite constitué en 2022 et surtout connu en région parisienne mais dont certains membres se sont illustrés à Rouen et Evreux lors "d'expéditions punitives" envers des personnes d'origine immigrée, parmi d'autres faits de violences en Île-de-France.
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Dans son décret, le ministre explique notamment "que le 17 juin, un autre membre de la Division martel a été interpellé à Rouen alors qu'il aspergeait de gaz lacrymogènes deux personnes de type africain attablées à un bar, action de groupe préméditée par la mouvance d'ultra-droite désireuse de cibler des personnes d'origine extra-européenne ou des antifas à l'occasion de la Grande Armada des 17 et 18 juin 2023".
"Favoriser l'avènement d'une suprématie nationaliste"
Gérald Darmanin évoque aussi une "chasse aux dealers", aux allures de ratonnade, qui s'est déroulée dans les rues d'Evreux dans l'Eure le 9 octobre 2022, "dans le cadre d'un week-end de cohésion de groupe en Normandie". Une attaque revendiquée via une courte vidéo sur les réseaux sociaux. D'après le gouvernement, ce même groupe a incité ses interlocuteurs à se livrer à des attaques envers les personnes maghrébines, surnommées les "gnouls" afin de "faire changer la peur de camp". Globalement, ces militants identitaires sont accusés de promouvoir des actions violentes envers les mouvements antifascistes et les personnes issues de l'immigration pour "favoriser l'avènement d'une suprématie nationaliste et xénophobe".
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