Il s'agit de deux ouvrages du célèbre médecin flamand de la Renaissance André Vésale, "De humani corporis fabrica libri septem" datant de 1543 et "Anatomes totius" datant de 1564, estimés respectivement à 1,5 million et 850 000 euros, et des "Oeuvres" du chirurgien français Ambroise Paré (1575), d'une valeur d'environ 40 000 euros. Ils avaient été dérobés lors d'un colloque le 5 novembre 1998, un vol désormais prescrit.
Itinéraire rocambolesque
"C'est un heureux miracle que nous les retrouvions aujourd'hui en aussi bon état", s'est réjoui le procureur de Grenoble Eric Vaillant, lors de leur remise à des responsables du Musée Flaubert et d'histoire de la médecine de Rouen. Eric Vaillant rappelle qu'une enquête pour recel est "en cours, on verra si elle aboutit", précisant que les personnes qui ont détenu les livres "étaient de totale bonne foi".
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L'histoire de la découverte des trois ouvrages est "un peu rocambolesque", a relaté de son côté Fabrice Chabin, enquêteur de la police judiciaire à Grenoble. L'un des participants au colloque "était visiblement collectionneur. On aimerait bien savoir qui c'est", a-t-il souligné. Les livres ont d'abord été retrouvés en 2011 par un employé du CHU de Grenoble dans un carton à proximité d'une benne à ordures dans la cour de l'hôpital. Il les a conservés chez lui une dizaine d'années avant que son fils ne contacte le musée des Sciences médicales du CHU, qui a à son tour signalé la découverte aux autorités judiciaires et au musée de Rouen.
"D'un point de vue symbolique, vous ne vous rendez pas compte ce que c'est pour un chirurgien d'avoir ça en main", s'est ému pour sa part François Moutet, ancien patron de la chirurgie de la main au CHU de Grenoble. Ambroise Paré et André Vésale étaient "les deux phares de la chirurgie occidentale de la Renaissance", a-t-il souligné. "Imaginez que ces merveilles allaient à la poubelle !"
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Les trois ouvrages devraient désormais retrouver leur place dans le pavillon rouennais où est né l'écrivain Gustave Flaubert, a indiqué Laurence Renou, vice-présidente cultures de la métropole de Rouen, qui a fait part de sa "gratitude" pour cette restitution.
Avec AFP
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