La mairie de Granville et Granville Terre et Mer ont dévoilé le résultat, mardi 5 décembre, d'une étude de six mois pour mieux connaître la fréquentation de l'archipel de Chausey. Les élus ont détaillé deux idées qui vont se mettre en place dès l'été 2024 : un observatoire de la fréquentation et une charte pour conserver ces îles.
Le constat
Cette étude montre une augmentation de la fréquentation de l'archipel entre 2007 et 2022. Le nombre plaisanciers croît de 22,3%, +115% pour les bateaux pneumatiques. Celui du débarquement de vedettes augmente de 54,9%. Il y a aussi une hausse de 23,6% des pêcheurs à pied. L'étude estime qu'il y a entre trois et cinq jours de surfréquentation par an, surtout lors de la période estivale.
Les habitants comme les touristes ont pu donner leur avis. Ils divergent sur la perception de la fréquentation, parfois gênante pour les habitants mais pas pour les visiteurs. Il en ressort tout de même une volonté commune. "La volonté partagée, c'est celle de préserver cet archipel, ce joyau", explique Stéphane Sorre, le président de Granville Terre et Mer. Tous les sondés ont conscience qu'il faut préserver Chausey.
L'observatoire
Pour calculer la fréquentation optimale pour préserver Chausey, un observatoire va être créé. Onze indicateurs vont être suivis, du nombre de visiteurs par navette à la quantité de mètres cubes d'eau potable utilisés en passant par l'état de conservation des espaces naturel sur la grande île. L'objectif est de mesurer le nombre de personnes maximum que peut accueillir l'archipel sans être dégradé. Différents aspects vont être étudiés : le côté social, économique, mais aussi écologique. L'intérêt de l'observatoire est d'étudier l'archipel dans un temps long.
La charte
Les pouvoirs publics souhaitent créer une charte qui fixe le nombre maximum de personnes qui peuvent venir sur les îles, la capacité de charge. La mairie de Granville ne veut pas imposer un quota, qui serait arbitraire pour les différents usagers de l'archipel. Tous les acteurs qui naviguent autour doivent en être partie prenante : les collectivités, les habitants, les transporteurs, les plaisanciers, le conservatoire du littoral ou encore le SyMEL (syndicat mixte Espaces Littoraux de la Manche) qui gère les espaces naturels sensibles du département.
Pour l'instant, aucun chiffre n'est décidé. Cependant, pour les élus, par précaution et pour conserver l'archipel, il ne faut pas que la fréquentation augmente. Un premier groupe de travail va se mettre en place au premier trimestre 2024.
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