Chaque année, ils s'installent à l'Espace du Palais à Rouen pour préparer les paquets cadeaux des clients en échange de quelques pièces. Des dons qui servent au fonctionnement de l'antenne de Rouen du Secours populaire. La rédaction de Tendance Ouest a décidé de passer les voir et leur donner un coup de main. 70 à 80 bénévoles de l'association se relaient ici, dans la galerie marchande, pour empaqueter les cadeaux. L'antenne du Secours populaire à Mont-Saint-Aignan y a investi également un stand depuis environ quatre ans.
C'est donc l'heure de mettre les mains dans le cambouis. Il y a le choix entre plusieurs emballages. D'abord, la pochette pour les livres ou disques par exemple. Vous glissez le cadeau à l'intérieur et vous refermez : le choix de la facilité, que j'esquive. Puis il y a l'emballage traditionnel, où il faut user d'un peu plus de technicité. Tout dépend de l'objet, mais l'exercice ne semble pas trop difficile. "Il faut au moins bac +6 pour faire ça", lâche de manière sarcastique un des bénévoles. Parfait pour la confiance. On me donne un livre à emballer. Je donne un coup de ciseaux pour régler la taille du papier par rapport à mon cadeau, puis replie les deux côtés sur le livre comme si je lui enfilais un manteau. Ensuite, il faut retourner un bout du papier pour éviter qu'apparaissent les mauvaises coupes, me dit-on. Je m'exécute. Pour la partie haute et basse du livre, on me recommande de plier les deux extrémités en forme de triangle en rabattant toujours les finitions pour plus d'esthétisme. Un coup de scotch, un ruban, une étiquette Secours populaire et le tour est joué. La tâche n'est pas si rude finalement, surtout lorsqu'il n'y a pas foule comme aujourd'hui, mais il m'aura fallu, tout de même, un bon cinq minutes pour finir. Insuffisant en cas de rush dans les magasins, surtout lorsque le cadeau est plus imposant.
15 000 euros de dons en moyenne
Lui fait cela bien plus vite que moi. Gérard Le Blanc est le monsieur "paquet-cadeau" du Secours populaire à Rouen. Il est à l'Espace du Palais depuis quinze ans maintenant. C'est lui qui chapeaute le planning des bénévoles qui se relaient au stand pendant sept semaines. "On a 425 créneaux de trois heures à remplir", explique-t-il. Chaque année, c'est une grosse opération pour l'antenne de Rouen, qui récolte "autour de 15 000 euros". Mais "avant c'était beaucoup plus", remarque le bénévole. La faute à Internet selon lui. "Beaucoup de gens commandent en ligne." Tout de même, "les frais de livraisons augmentent, constate Gérard Le Blanc. On verra cette année, si les gens changent d'habitude."
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