Nicolas Joyau est le président du syndicat Eau du bassin caennais, qui concerne plus de 300 000 habitants.
La qualité de l'eau est-elle dégradée ?
"Depuis cet été, de nouveaux paramètres sont analysés par les autorités sanitaires, qui mettent en évidence la présence de chlorothalonil, un pesticide interdit à la commercialisation depuis 2020. La qualité n'est pas dégradée, nous avons juste de nouveaux éléments d'analyses."
Cela représente-t-il un danger pour les consommateurs ?
"Nous ne le savons pas encore. L'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, mène une étude scientifique pour déterminer les impacts de ce pesticide sur la santé à long terme. On nous annonce des résultats pour le premier trimestre 2024 mais, pour le moment, les autorités sanitaires n'émettent pas de restrictions sur l'usage de l'eau."
Des mesures sont-elles prises tout de même ?
"Oui, nous travaillons depuis cet été pour diminuer la concentration de ce pesticide sur notre territoire. Au-delà de 3 microgrammes par litre, nous estimons qu'il faut prendre des mesures. Par exemple, faire des mélanges d'eau pour que la concentration redescende. Nous testons également différentes solutions de traitements."
Des secteurs sont-ils plus touchés ?
"C'est un phénomène national. A notre échelle, le quart nord-ouest du bassin caennais est un peu plus concerné que les autres. Les abonnés peuvent retrouver une carte sur notre site, nous avons souhaité communiquer en toute transparence."
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