L'arrêté contesté, pris le 13 octobre, prévoit la régulation, pendant cinq mois, des populations de renards et de blaireaux en raison des dégâts constatés dans l'enceinte de l'aéroport de Boos, près de Rouen. Il autorise ainsi un lieutenant de louveterie, chasseur assermenté, à éliminer ces animaux "nuisibles".
• Lire aussi. Seine-Maritime. Un arrêté qui autorisait l'abattage de renards annulé
Le document est contesté par une association de défense des animaux, AVES France - Agir pour le vivant et les espèces sauvages, basée à Rouen, pour non-respect de la procédure. "Pour tous les actes qui ont une incidence sur l'environnement, la préfecture est obligée de les mettre à la consultation du public", précise Christophe Coret, président de l'association. Ce qui n'a pas été fait en l'occurrence, assure Aves France. "C'est une phase qui est importante et souvent peu respectée par les préfectures alors qu'elle permet d'expliquer pourquoi l'acte administratif a été pris", poursuit le représentant de l'association.
Des méthodes alternatives ?
Si l'audience va surtout s'attacher à la forme, l'association conteste aussi le fond de cet arrêté. "Nous pensons toujours qu'il y a d'autres méthodes que celles létales pour pouvoir régler des problèmes avec des animaux", déclare Christophe Coret prenant l'exemple notamment de l'aéroport d'Orly qui rencontre les mêmes difficultés. "Ils ont pris d'autres moyens pour cohabiter avec les animaux, cela peut-être juste de l'effarouchement par exemple… Il y a même un renard qui est devenu une mascotte là-bas."
• Lire aussi. L'arrêté préfectoral pour abattre 1 430 renards annulé par la justice
Un deuxième arrêté, annuel, a été pris le 13 novembre, autorisant des opérations d'effarouchement sur le site de l'aéroport, et "si la situation l'exige", la destruction, par tir ou piégeage, des animaux concernés. En l'occurrence, cet arrêté concerne une dizaine d'espèces, du 1er janvier au 31 décembre 2024. "Ces actions ne sont parfois pas suffisantes (inadaptées ou inefficaces) pour atteindre les objectifs de sécurité aéroportuaire. Ainsi, un arrêté de régulation peut être ponctuellement adopté pour faire intervenir un lieutenant de louveterie. C'est le cas de l'arrêté préfectoral du 13 octobre", précise la préfecture.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.