"Le CHU de Rouen subit la bronchiolite comme tous les ans avec une amplitude nettement moindre que celle de l'an dernier", rassure Matthieu Come, chef du service des urgences pédiatrique au CHU de Rouen. Si, en effet, l'hôpital rouennais n'en est pas au déclenchement du plan blanc, comme ce fut le cas durant l'automne 2022, l'hôpital connaît, tout de même des tensions sur ses services. "On a activé le plan hôpital en tension comme c'est le cas fréquemment chez l'adulte, on l'a activé aussi en pédiatrie il y a deux semaines", confirme Matthieu Come. Ce plan peut-être dicté par une importante augmentation du nombre de passages aux urgences pendant plusieurs jours et du nombre de malades sans solutions d'hospitalisation pendant plusieurs heures.
Les hôpitaux périphériques boudés
"Le flux peut-être extrêmement intense d'un jour à l'autre, on peut passer de 60 à 120 passages côté médecine uniquement aux urgences pédiatriques, précise le professionnel. Cela se répercute évidemment sur le secteur d'hospitalisation avec de grandes fluctuations aussi sur l'occupation des lits."
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Les enfants peuvent attendre parfois plusieurs dizaines d'heure avant d'obtenir un lit d'hospitalisation lorsque la tension est au plus haut. Selon le CHU, le département fait face également à un déséquilibre territorial en ce qui concerne la disponibilité des lits. Lorsque l'établissement rouennais ne dispose que d'un ou deux lits pour l'ensemble des patients touchés par la bronchiolite, les hôpitaux périphériques tels que Dieppe, Elbeuf, Le Havre ou Evreux, eux, peuvent disposer chacun d'une dizaine de lits d'hospitalisation libre. "Ces hôpitaux périphériques voient une partie des patients de leur territoire attirer par le CHU de Rouen alors que la qualité des soins y est équivalente."
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Crise cyclique ?
Pour autant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter selon Matthieu Come : "On maintient une cellule de veille, mais ça n'est qu'une veille, il n'y a pas de crise… On sait que c'est cyclique, que tous les 3 ou 4 ans il y a une épidémie qui sort du lot, c'était l'année dernière." D'après les derniers chiffres de Santé publique France, le virus a engendré près 80 hospitalisations en Normandie durant la semaine du lundi 6 au dimanche 12 novembre. Durant cette même période, 33,5% des hospitalisations concernaient des enfants de moins de deux ans.
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