Ils se font remarquer par leur absence. L'an passé, dès le début de l'automne 2022, des dizaines de milliers d'étourneaux volaient dans le ciel normand, se réfugiant en ville la nuit, notamment dans le centre-ville de Caen. Des nuées noires dans le ciel, mais surtout des déjections particulièrement odorantes, ne ravissant que les gérants de stations de lavages pour voitures. Où sont donc passés les étourneaux ? Vont-ils finir par arriver ? Entretien avec James Jean-Baptiste, du GONm, groupe ornithologique normand.
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Pourquoi les étourneaux ne sont-ils pas là pour le moment ?
"L'année dernière était une année exceptionnelle, avec ces nuages d'étourneaux. Nous en avons compté plus de 800 000. Cette année est plus classique, avec une population 'normale'. Nous avons compté pour le moment 160 000 oiseaux en migration dans la région."
James Jean-Baptiste
Pourquoi une telle variation ?
"Nous sommes sur du vivant, qui a une dynamique de population propre. Les étourneaux qui migrent en Normandie viennent de Russie. L'an passé, ils ont trouvé beaucoup de nourriture dans ce pays, se sont donc bien reproduits avant de venir passer l'hiver chez nous, car il est plus sympa en Normandie qu'en Russie. Ils sont ensuite repartis, et il faut croire qu'il y a eu cette fois-ci un taux de mortalité élevé, et nous sommes repartis sur une population classique. Une année ne fait pas l'autre."
La population arrive en Normandie avec du retard ?
"La migration commence normalement début octobre et s'étale jusqu'à la fin novembre. Le gros mouvement a débuté depuis 15 jours, avec un peu de retard. Nous allons voir arriver les étourneaux dans les villes d'ici quelques jours car, chaque jour, nous observons l'arrivée d'un flux de 15 000 oiseaux."
Quelles sont les zones les plus touchées par leur présence ?
"Ce sont plutôt le Calvados et la Manche. Caen connaît bien ces masses d'étourneaux en ville, ainsi que le nord-Cotentin, dans le secteur de La Hague. A Caen, les étourneaux sont proches de la mer, trouvent à manger sur le sable, ou alors dans les champs de la plaine de Caen. L'hiver, ils sont granivores et se servent dans le maïs en sillage. La nuit, ils rentrent dans les villes et viennent chercher la chaleur. Grâce au dôme de pollution, il fait plus chaud de deux degrés."
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