Au nord s’étend la Forêt verte, au sud celle de la Londe Rouvray et du Madrillet ainsi que le massif d’Elbeuf, à l’Ouest le massif de Roumare et à l’est le Bois du Roule, le Val aux Daims, pour ne citer qu’eux. La Crea compte ainsi 21 000 hectares de forêts, dont 12 000 domaniales - gérées par l’Etat -, le reste se partageant entre le département, les communes et les propriétaires privés.
Un rôle économique
C’est peut-être le côté le moins connu de la forêt mais qui n’en demeure pas moins le principal : “Son rôle premier est avant tout économique puisqu’elle assure l’approvisionnement en bois", rappelle Alain Persehaye, cadre technique à l’ONF, basé à Canteleu. “La fourniture en bois doit être pérenne et égalitaire. C’est pourquoi, nous plantons et faisons des coupes régulièrement pour approvisionner la filière bois et entretenir la forêt. C’est un travail sur le long terme. Il faut 160 ans pour qu’un chêne atteigne son âge d’exploitabilité, 80 ans pour un résineux. Ce que nous faisons aujourd’hui profitera aux générations futures.” Entre les sylvicuteurs et personnels de l’ONF, ce sont 350 personnes qui travaillent à l’exploitation et l’entretien des forêts rouennaises.
Avec le développement des nouvelles énergies, la forêt voit un nouvel horizon s’ouvrir à elle. Elle fournit en effet des granulés ainsi que des plaquettes de bois, ou encore des bûches pour approvisionner, entre autre, les chaudières à bois, de plus en plus utilisées par les collectivités.
Ces espaces verts représentent aussi un avantage certain pour l’agglomération rouennaise et sa région en permettant aux citadins de profiter de la nature, à deux pas de chez eux. Ils sont 3,5 millions à fréquenter chaque année ces poumons verts. Dans le cadre de sa charte forestière, la Crea travaille particulièrement à améliorer l’accueil mais aussi la formation des publics. Des Maisons des forêts ont été ouvertes à Saint-Etienne-du-Rouvray, Darnétal et Orival, pour sensibiliser et apprendre aux usagers à prendre soin de cette nature verte qui les entoure. Car la forêt est aussi un lieu de conservation des espèces, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. “La forêt, on ne le dit pas assez, a également un rôle de conservation de vestiges archéologiques : on y retrouve des traces de vie ancienne.”
Quel sera le visage de cette couronne verte dans les années à venir ? Constituée principalement de hêtres (35 % de la surface), de chênes (30 %) et de pins sylvestres (25 %), elle va inéluctablement se transformer dans les décennies à venir. “Avec l’évolution du climat, les conditions sont par exemple moins favorables au hêtre qui demande une humidité constante. Nous travaillons donc à le remplacer, petit à petit, par d’autres essences comme le chêne et le chataignier qui supportent mieux un climat plus sec.”
Anne Letouzé
Repères
- 21 000 ha. C’est la superficie qu’occupent les espaces verts, forêts domaniales, communales,départementales ou privées, au sein de l’agglomération.
- ONF. L’Organisme National des Forêts est chargé de l’exploitation et de la gestion des forêts domaniales, ainsi que de l’aménagement de l’accueil du public.
- 350 000 € sont investis tous les ans, pour assurer l’accueil du public ainsi que l’entretien de ces espaces verts, sur le territoire de la Communauté d’agglomération.
- 60 000 m3. C’est le volume de bois fourni chaque année par l’ensemble des forêts domaniales de l’agglomération, pour approvisionner la filière bois.
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