C'est un cumul d'affaires qui ont conduit un homme de 31 ans au tribunal judiciaire de Caen mardi 7 novembre. Le 21 décembre 2022, un client se gare sur le parking d'un supermarché à Vire, laissant sa sacoche contenant sa carte bleue dans la voiture sans la fermer. A son retour, l'objet a disparu et il constate que trois achats ont été faits avec son compte. Sur les caméras de surveillance d'un des magasins, le prévenu est identifié. L'homme est entendu et dit avoir trouvé la carte bleue à la sortie d'un bureau de tabac. Il reconnaît avoir fait trois achats, mais nie le vol de la sacoche.
Il s'enfuit avant l'éthylotest
Le 15 février 2023, une patrouille de police remarque à un feu rouge un chauffeur sans ceinture de sécurité. Après contrôle, les gendarmes s'aperçoivent que la voiture n'est pas assurée et que le contrôle technique n'est plus valable. Un test salivaire est effectué sur le conducteur, il se révèle positif à la cocaïne et au cannabis. L'homme de 31 ans refuse ensuite de se soumettre à l'éthylotest et s'enfuit.
Un mois plus tard, il est entendu. Il affirme que la voiture était à un ami et qu'il l'avait assurée pour une journée mais aucun justificatif ne confirme ses dires. Il explique qu'il n'avait pas remarqué que le contrôle technique était périmé, tout comme il s'étonne aussi d'être positif aux stupéfiants. S'il a refusé de se soumettre à un contrôle, c'est parce qu'il a jugé ce test inutile, affirme-t-il.
Une dépression après la perte de son travail
La dernière affaire a eu lieu le 20 mai 2023. Lors d'un nouveau contrôle routier, le test salivaire montre encore la présence de cocaïne et de cannabis et les forces de l'ordre constatent que le permis de conduire de l'homme appréhendé est suspendu. Pour sa défense, il leur dit qu'il n'a jamais reçu de courrier l'informant de ce retrait de permis. Il explique l'usage de stupéfiants comme faisant suite à une dépression due à sa perte de travail.
A la barre, le trentenaire présente ses excuses. Il explique avoir changé après ces faits, assurant s'être éloigné de Vire et de ses mauvaises fréquentations. Il vit actuellement à Avranches, chez son père, et travaille en intérim. La présidente remarque que ce père de deux enfants a douze mentions sur son casier judiciaire pour violences, usage et conduite sous stupéfiants, conduite malgré suspension de permis, défaut d'assurance.
Relaxe et prison
Dans son réquisitoire, la procureure demande la relaxe pour la conduite malgré la suspension du permis, car l'homme n'a vraisemblablement pas été informé. Elle dit qu'il semble revenir à la réalité après avoir traversé une mauvaise passe. Après délibéré, le prévenu obtient l'aide juridictionnelle provisoire. Il est relaxé pour le vol du sac, pour le refus du test d'alcoolémie et pour conduite malgré une suspension de permis.
Anthony Brinis est reconnu coupable pour le reste et écope de 12 mois de prison, dont 8 avec sursis, aménageables sous bracelet électronique, obligation de travail et de soins concernant l'usage de stupéfiants, suspension du permis de conduire pendant 8 mois. Il devra payer 337 euros au trésor public et deux amendes de 40 euros pour manque de ceinture de sécurité et contrôle technique périmé.
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