Arrivé il y a une trentaine d’années chez Adheneo, l’entreprise chargée notamment de la restauration des clochetons de la cathédrale, ce couvreur-ardoisier-zingueur en a parcouru des toits : Chenonceau, Azay-le-Rideau, Amboise, ou encore la cathédrale de Fort-de-France.
“J’ai voulu entrer chez Adheneo parce qu’elle s’occupait de la restauration de monuments historiques. Cet aspect m’intéressait parce qu’il me permettait d’évoluer dans ma profession. Il n’y a que dans des chantiers de ce genre, ou presque, que l’on peut revenir à la quintessence de ce qui fait notre métier comme poser des ardoises au clou, par exemple. On n’utilise plus guère cette technique sur les constructions modernes.”
L’histoire vivante
“Quand on exerce ce métier, on baigne constamment dans l’histoire. Cela demande d’ailleurs une préparation particulière. On n’approche pas la cathédrale de Rouen comme une banale maison. Il y a tout un passé historique qu’il faut prendre en compte et qui a son importance.”
Comprendre comment travaillait ces ornemanistes et couvreurs du passé demande des heures de recherches sur les métiers d’autrefois. Et si l’homme d’aujourd’hui en tire un enseignement, il corrige également les erreurs de conception de jadis. “Il faut avant tout savoir rester humble par rapport à ce qu’ont fait les artisans des siècles passés. Il n’est pas question de laisser notre emprunte, car une restauration bien faite est celle qui ne se voit pas.”
Une abnégation que vient récompenser de belles découvertes : “En restaurant la cathédrale d’Angers, sur l’envers d’une ballustrade, nous avons retrouvé la marque des tailleurs de pierre du Moyen-Age. Un contact direct avec l’histoire.”
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