Gérard Prokop est président de l'Association mémoire et patrimoine société métallurgique de Normandie (SMN).
Que s'est-il passé sur le site de la SMN depuis trente ans ?
"Il y a d'abord eu une destruction massive, puis l'arrivée des premières entreprises, le passage a été compliqué. Ce site garde malgré tout quelques vestiges. C'est là où notre action a été forte : maintenir la présence et la pression. Nous avons élaboré un parcours d'interprétation historique."
Et la cité ouvrière alors ?
"Nos actions durent depuis vingt ans maintenant. Nous lui trouvons un intérêt historique, urbanistique et social. Nous racontons son histoire, tout cela avec des témoins. On n'est pas éternel, donc on a installé des panneaux pour pouvoir partager cette mémoire."
Aujourd'hui, comment votre association fait-elle vivre le site ?
"Nous avons entamé un projet de reconstitution en 3D et un partenariat avec la Micro-Folie de Colombelles pour pouvoir toucher différents publics, notamment les scolaires. En 2024, nous allons essayer de les accueillir lors des visites commentées. Puis, pour les 30 ans (dimanche 5 novembre), on organise une rencontre littéraire avec un spécialiste du monde ouvrier."
Comment voyez-vous l'avenir ?
"On sait que le réfrigérant ne sera pas détruit, nous voilà donc rassurés. Il est majeur dans le paysage de l'agglomération. Si la volonté a été de conserver cet édifice, grâce à lui, on pourrait raconter l'histoire de la Société métallurgique de Normandie. Et même plus largement, celle de l'histoire industrielle et ouvrière du Calvados."
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