Antoine Bousquet, président du Rouen Yacht Club chargé d’organiser les 24 heures motonautiques, a dû modifier la célèbre épreuve pour s’adapter aux demandes de la Préfecture, après l’accident survenu lors de la précédente édition.
Comment se sont déroulés les préparatifs ?
“Plutôt difficilement en ce qui concerne l’organisation. Le format définitif de l’épreuve ne nous a été fourni que le 8 mars dernier. Il n’y aura plus une seule épreuve de 24 heures mais deux de 6 heures. Il n’y aura donc plus de course de nuit pour respecter les demandes de la Préfecture. Les épreuves auront lieu de 14 h à 20 h le samedi et de 10 h à 16 h le dimanche, pour que l’arrivée se fasse à la même heure que lors des éditions précédentes. Nous ne disposions que de très peu de temps pour mettre en place l’événement alors que nous partions d’une page blanche ,vu le format complètement nouveau.”
Pourquoi avoir choisi ce format 2 x 6 h ?
“Cela fait dix ans que les 24 heures motonautiques sont classées championnat du monde et nous tenions à ce qu’elles le restent. Il fallait donc que nous conservions des épreuves d’au moins 6 heures. Après l’accident de l’an dernier, il n’était plus question de maintenir la course de nuit.”
Du côté des participants, comment s’annonce cette 48e édition ?
“Les pilotes, comme les organisateurs, ont été très déçus de devoir abandonner la version originelle. Pour beaucoup, supprimer la partie de nuit, c’est supprimer une partie de la fête. Mais il ne faut pas oublier que ce qui a motivé cette décision préfectorale est la mort d’un gendarme, sans compter qu’un de ses collègues gardera des séquelles toute sa vie. Cette année il n’y aura que 27 participants quand on en comptait une cinquantaine lors des éditions précédentes. Cette baisse est due en partie à la décision tardive de la Préfecture, mais aussi au fait que certains pilotes n’ont pas eu de sponsor.”
Qu’est-ce que cette nouvelle formule va changer ?
“Nous ne savons pas comment vont réagir les moteurs. Les pilotes vont devoir les ménager. Ils n’ont à courir que 12 heures en tout et pour tout, il ne faut donc pas que cette course devienne une épreuve de vitesse. Cela reste de l’endurance. Pour nous, c’est une découverte totale.”
Pensez-vous qu’un retour aux vraies 24 heures est possible ?
“Tout dépend de la façon dont cela va se passer. Si tout est irréprochable, que ce soit du côté de l’organisation ou des pilotes, peut-être pourra-t-on augmenter la durée de cette course motonautique : le format deux fois 6 heures est très court. Quant à un retour aux épreuves nocturnes, je ne pense pas que cela se fera dans un avenir immédiat.”
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.