"Je me souviens de la première édition, beaucoup d'inquiétude à se demander si le public allait nous suivre", se remémore Damien Guillet. Ce fut une belle réussite, jamais démentie au fil de dix ans de battles de hip-hop à Alençon. Si on lui demande combien de danseurs l'événement a drainés ici, il doit prendre un petit temps de réflexion : "Je n'ai jamais été bon en calcul mental : ce sont des équipes de deux, il y a dix ans, il y a huit équipes à chaque fois, faites le calcul !" En tout, pas loin de la centaine de danseurs venus du monde entier. "Ça nous paraissait incroyable", confie l'organisateur et "même nous, on trouve l'histoire surréaliste. En plus, désormais, les danseurs nous appellent de partout pour que l'on vienne faire des qualifications dans leur pays". Pour le dixième anniversaire de WIBA, pour World Invasion Battle Alençon, pas de qualification à l'étranger : "Tous les danseurs qui ont le plus marqué ces dix ans de compétition ont été invités", explique Damien Guillet. Sa principale galère durant ces dix ans ? "Le plantage par certains danseurs qui ont annulé leur venue à la dernière minute." Son meilleur souvenir ? "C'est à chaque fois de voir une foule de tous les âges, voir des gosses avec leurs grands-parents réunis pour assister à la battle." Sa plus grande victoire ? "Avoir fait accepter les cultures urbaines dans une petite ville comme Alençon."
La battle WIBA et bien plus…
"Ça a toujours été une frustration de bosser un an à préparer la battle WIBA, pour seulement trois heures de spectacle. Alors, petit à petit, on est allés plus loin avec la création de tout un mois de cultures urbaines", détaille l'organisateur qui, désormais bien au-delà de la seule danse hip-hop, met à l'honneur toutes les cultures urbaines, avec stage, expo, graff, Comedy-Club. Au-delà ce mois, l'autre satisfaction, c'est de réussir à attirer et mettre en valeur des tas de jeunes des différents quartiers d'Alençon autour d'un projet, d'avoir donné sens à leurs aspirations et mis en lumière leurs activités dans un immense local situé dans la rue piétonne, en plein centre de la ville. Mais ce local devient trop petit et Damien Guillet rêve déjà à un plus grand, pour encore plus de cultures urbaines à Alençon.
Ecoutez ici Damien Guillet:
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