"Je roulais, donc j'ai juste vu l'accident mais je ne me suis pas arrêté." Il est aux alentours de 18h, jeudi 12 octobre, lorsque les pompiers reçoivent un appel pour signaler un grave accident entre un bus et un camion-citerne sur la 2x2 voies entre Argentan et Flers.
L'interlocuteur, un conducteur qui roule dans le sens inverse du drame, est vague dans ses explications. Il s'agit en fait de Jean-François Lièvre, directeur du service interministériel de défense et de protection civile, qui lance l'exercice de sécurité civile. L'objectif est de tester la réponse des services de secours en conditions réelles, et dans ce cas précis, sur un accident impliquant une trentaine de victimes.
Les pompiers ont ouvert les portes du bus et ont rapidement pris en charge les jeunes victimes.
Pompiers, ambulanciers et gendarmes
Les pompiers arrivent les premiers sur place, moins de 20 minutes après le signalement. Ils commencent par évacuer les blessés légers du bus, pendant que les gendarmes quadrillent la zone et les ambulanciers du Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) prennent en charge les victimes plus graves.
Les pompiers autour du conducteur du poids lourd, inconscient.
"Ils se sont répartis le travail en fonction du nombre de victimes et de la gravité des victimes, chose qui est à faire pour débuter", note l'un des observateurs ambulanciers de l'exercice.
Ambulanciers et pompiers se partagent la prise en charge des victimes.
Poste médical avancé et hôpital fictif
L'exercice est suivi partout dans le département. Un poste de commandement opérationnel est monté à la préfecture d'Alençon avec notamment le préfet Sébatien Jallet, le colonel de gendarmerie Pierre-Olivier Benech et le lieutenant-colonel Foltzer-Mazzola du Sdis de l'Orne.
Installé sur la route par le Samu, le poste médical avancé accueille les blessés.
Les sirènes éclairent la nuit. Sur la route de l'accident, plus de 20 véhicules de secours se suivent et forment une colonne d'une centaine de mètres. Un poste médical avancé est mis en place pour accueillir des victimes. Les blessés graves sont évacués vers l'hôpital fictif, dans la salle des fêtes d'Ecouché. Le bilan de la soirée est lourd. Un jeune est mort, 12 sont grièvement blessés et 18 légèrement touchés.
"Plus vous allez crier, mieux ce sera"
Pour être au plus proche de la réalité, des étudiants ont joué les victimes. "Plus vous allez crier, mieux ce sera pour tout le monde", lance un observateur du Sdis avant le début de l'exercice.
Ces élèves étudient à l'école d'infirmiers de Falaise. Ils découvrent ainsi une intervention dans des conditions de crise. "Voir un exercice dans des conditions proches du réel, c'est bénéfique", explique Charlotte Castel, l'une des étudiantes.
Les blessés légers ont été transportés à la mairie d'Ecouché-les-Vallées pour être accueillis par la Croix-Rouge.
Chaque année, quatre exercices grandeur nature sont organisés par la préfecture avec les secours. Il s'agissait, jeudi 12 octobre, du troisième et plus conséquent exercice de l'année.
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