En partant en vacances à Tel-Aviv, Nassim Lévy n'aurait pas imaginé vivre un "tel cauchemar". Président de la communauté isréalite de Caen et du consistoire régional des associations juives de Normandie, ce Normand, accompagné de son épouse, est allé rendre visite à ses deux enfants qui vivent en Israël depuis lundi 2 octobre.
"Une roquette est tombée juste à côté"
En pleine guerre entre le Hamas et Israël, il a vécu une semaine sous le tir des roquettes et des sirènes d'alarme. "C'est mon fils qui est venu me réveiller. Il m'a dit : 'Vite, venez !', pour nous abriter dans une chambre forte en attendant que les sirènes s'arrêtent, raconte-t-il, la gorge nouée. Une fois que la sirène s'est arrêtée, on a pu sortir".
"Mon fils est venu nous réveiller..."
Depuis 2011, un système anti-aérien, appelé dôme de fer, développé par l'armée israélienne, protège la population des tirs de roquettes et d'obus de mortiers. Dans les logements particuliers, des chambres blindées, appelées mamad, sont obligatoires depuis les années 1990.
À l'extérieur, la crèche et l'école des petits-enfants étaient fermées. S'il sortait le moins possible de chez son fils - sauf pour faire des courses - Nassim Lévy a vécu dans l'angoisse. "J'ai vraiment eu peur une fois. Une roquette est tombée juste à côté, sur l'ancien logement de mon fils. Je suis content qu'il ait quitté cet immeuble. C'était impressionnant, détaille-t-il. Je ne l'ai pas vu mais j'ai entendu !".
"Ce qui m'a choqué, c'est le massacre des enfants"
7h30 d'attente à l'aéroport
Après une semaine d'angoisse, Nassim Lévy et sa femme ont fait le choix de rentrer en France. Ils sont rentrés à Caen dans la soirée du jeudi 12 octobre. "On devait rentrer samedi soir mais le vol a été annulé. Je craignais qu'on ne trouve pas de billets mais on a eu de la chance avec la compagnie nationale El Al. On a vécu des heures difficiles pour rentrer. On a attendu de 5h du matin jusqu'à 12h30 à l'aéroport. Il y avait des passagers prioritaires", témoigne-t-il.
Depuis le début du conflit, le président du consistoire régional des associations juives normandes a reçu plusieurs messages de soutien des autres communautés, sauf des représentants du culte musulman. "Ce silence m'inquiète pour nos enfants et citoyens de la République".
En Normandie, il existe six synagogues, lieu de culte juif : trois dans le Calvados (Caen, Deauville et Cabourg) et trois en Seine-Maritime (Rouen, Le Havre, Elbeuf). Une prière spéciale est prévue ce samedi 14 octobre.
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