Le Havre. Affaire Allan Affagard : prison ferme pour les trois prévenus après la mort du docker

Le tribunal correctionnel de Lille a reconnu ces trois trentenaires originaires de la région du Havre coupables "d'association de malfaiteurs" et les a placés sous mandat de dépôt ce jeudi 12 octobre.

Les meurtriers encore non identifiés

Il s'agissait du premier procès dans l'enquête sur le meurtre d'Allan Affagard, docker de 40 ans retrouvé mort le 12 juin 2020 à Montivilliers, près du Havre. Le procureur avait requis 10 ans de prison pour les trois prévenus. Si les meurtriers n'ont pas été identifiés dans cette affaire sur fond de trafic de cocaïne sur le port du Havre, le trio est condamné pour avoir apporté une aide logistique dans l'enlèvement, en fournissant notamment un téléphone, des cartes SIM et une balise de filature.

Des peines allant de cinq à huit ans de prison

Ainsi, Hakim Zerrouki a été condamné à huit ans de prison, le tribunal notant "sa participation très active" et "son implication jusqu'aux dernières heures avant les faits". Avec lui, Dimitri Durivau, à qui il était reproché le "stockage" d'un véhicule ayant servi à l'enlèvement, a été condamné à sept ans. Quant à Mathias Lemettais, chez qui les enquêteurs avaient retrouvé un routeur qui aurait servi à dissimuler les déplacements des ravisseurs, il a été condamné à cinq ans ferme. Des peines jugées trop faibles selon les proches du docker qui ont fondu en larmes à l'énoncé du verdict.

• Lire aussi. Avant son enlèvement, le docker Allan Affagard visé par "des menaces"

Le docker tué avait été mis en examen en juillet 2018 pour association de malfaiteurs dans le cadre d'une enquête sur un lucratif trafic de cocaïne au port du Havre, et laissé libre sous contrôle judiciaire. A l'audience, la procureure avait souligné qu'il "était devenu une source inscrite au bureau central des sources et communiquait des informations".

En janvier, six têtes présumées de ce réseau qui réceptionnait des chargements de cocaïne venus d'Amérique latine pour les livrer à des trafiquants ont été condamnées à des peines allant jusqu'à 20 ans de réclusion aux assises spéciales du Nord.

Avec AFP