Ils utilisaient la technique désormais bien connue du "go fast", qui consiste à ramener de la drogue à bord de voitures de grosse cylindrée à toute vitesse pour échapper au contrôle.
Deux hommes de 28 ans et 22 ans ont été interpellés dans l'Aveyron, samedi 7 octobre, à bord d'une voiture volée, à la suite d'une enquête dirigée par des gendarmes de Normandie. À son bord, dans 12 valises marocaines, plus de 420kg de cannabis sont saisis : 410kg de résine et 12kg d'herbe. La valeur marchande de cette drogue à la revente est estimée à 3,4 millions d'euros. Le même jour, dans la matinée, un troisième homme de 27 ans, déjà connu des services de police, est interpellé à Nogent-sur-Oise. Il est soupçonné d'être l'un des commanditaires de ce trafic.
Les trois hommes ont été mis en examen, mardi 10 octobre par le parquet d'Evreux pour trafic et importation de produits stupéfiants en bande organisée, et association de malfaiteurs. Ils ont été placés en détention provisoire et encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
Une enquête de deux mois
C'est une enquête minutieuse de la gendarmerie de Rouen et des Andelys qui a permis ce coup de filet. Elle commence début août 2023, lorsqu'une voiture volée est découverte sur un parking de Gisors. Elle est identifiée comme étant destinée à l'importation de produits stupéfiants par "go fast". Les investigations amènent les gendarmes à s'intéresser à un groupe d'individus domiciliés dans l'Oise. Une information judiciaire est rapidement ouverte, le 17 août, auprès du tribunal judiciaire d'Évreux.
La surveillance mise en place permet de repérer que ces trafiquants présumés prennent la direction du sud de la France en convoi et passent la frontière espagnole, mercredi 4 octobre à la mi-journée. Ils sont soupçonnés d'être partis se ravitailler en produits stupéfiants, soit en Espagne, soit directement au Maroc.
Un dispositif est donc mis en place pour les intercepter à leur retour en France. Plus de 50 personnels de gendarmerie ont été déployés sur le terrain, sous l'autorité du GIGN, avec des gendarmes normands, épaulés par des militaires de Montpellier, de Marseille, mais aussi des groupements des Pyrénées-Orientales et de l'Aveyron, ainsi que d'un hélicoptère de la gendarmerie de Toulouse. Dispositif qui s'est donc avéré payant avec l'interpellation des trois suspects.
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