Comme un avant-goût à deux mois du verdict. Au-delà des récits et du concept, l'association Rouen Seine Normande a levé le voile sur trois projets qui verraient le jour si Rouen (et plus largement le territoire qui va de Giverny au Havre) devenait capitale européenne de la culture en 2028.
Une île flottante faite d'Ofni
"La Seine ! On veut être sur l'eau en 2028", s'enthousiasme Rebecca Armstrong, déléguée générale de la candidature en évoquant ce projet. L'idée est de créer une île faite d'Ofni, des Objets flottants non identifiés, qui pourraient accueillir du public pour passer un moment sur l'eau. "On viendrait vivre des expériences, voir des spectacles, des performances, prendre un café", détaille-t-elle. Des artistes qui ont réalisé des Ofni seraient invités. D'autres seraient construits sur place. "On a déjà plein de tiers-lieux, qui travaillent la matière, qui se sont montrés intéressés." Rien n'est décidé à cette heure mais cette île en forme d'utopie pourrait bien trouver ses quartiers dans le bassin Saint-Gervais de Rouen.
Seine monumentale : les friches repensées
Voilà qui résonne avec le territoire, son histoire industrielle, et son rapport avec le fleuve, au cœur de la candidature. Seine monumentale proposerait à des artistes d'investir une vingtaine de friches industrielles le long du fleuve, de Giverny au Havre pour des résidences longues et une carte blanche totale sur un projet artistique. "On imagine des grands concerts, de la musique électro, des arts visuels avec des choses qui se regardent depuis l'autre rive avec des grands lasers, des installations immersives…" Un parcours pourrait ensuite être proposé le long de cette vingtaine de site pour "une expérience artistique un peu dingue", décrit Rebecca Armstrong. Une quinzaine de ces sites ont déjà été repérés comme la friche fonderie à Vernon, les friches Levavasseur au bord de l'Andelle, Badin à Barentin, Desgenetais à Bolbec, le chantier naval d'Honfleur ou encore l'ancien terminal ferry du Havre.
Un festival de la pluie
Comme un clin d'œil à la météo normande, mais aussi au très sérieux sujet de nos usages de l'eau et sa rareté dans l'avenir, un festival de la pluie est imaginé sur le territoire. "On va inventer des performances, des installations, pourquoi pas une chorégraphie que l'on fait uniquement quand il pleut, des installations qui s'activent que quand il pleut", reprend Rebecca Armstrong.
De quoi mettre l'eau à la bouche pour un dénouement qui approche. Le dossier de candidature est déposé le 3 novembre au ministère de la Culture. Le jury doit passer à Rouen pour une visite avec l'équipe. Le résultat final sera annoncé l'après-midi du 13 décembre. Rouen est en compétition avec Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier.
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