Le 20 janvier 2020, les gendarmes de Ouistreham interviennent chez une femme dont le fils se montre violent et excité. À leur arrivée, ce dernier leur dit qu'ils feraient mieux de s'intéresser au mari de sa sœur, qui est pédophile. Il dit avoir trouvé des preuves sur l'ordinateur, donné par ce beau-frère. Sa mère, très fâchée de cette révélation, réplique que tout s'est arrangé en famille.
"C'était un jeu"
Une enquête est diligentée et on retrouve sur ledit ordinateur des images pornographiques et des vidéos des nièces de l'homme incriminé prenant leur douche. Celui-ci se présente de lui-même à la gendarmerie. Il reconnaît les faits et dit avoir cessé après la naissance de ses deux filles. L'aînée des nièces, qui habite à Marseille, est entendue. Stupéfaite, elle se reconnaît sur la vidéo et se souvient de la maison à Guérande, en Loire-Atlantique, où son oncle et sa tante les emmenaient avec sa sœur en vacances. Elle avait 16 ans.
La plus jeune nièce est entendue par la gendarmerie d'Évrecy. Elle finit par avouer que son oncle lui touchait la poitrine, lui serrait le sexe, ce qui lui faisait mal. Il disait que c'était un jeu. La jeune fille alors âgée de 12 ans n'a pas osé l'avouer à sa mère par crainte de ne pas être crue. Celle-ci dira avoir remarqué un changement dans l'attitude de sa fille, mais elle pensait que c'était dû à l'adolescence. Les faits se sont ainsi déroulés de 2007 jusqu'en 2015, à la maison de vacances à Guérande, mais aussi dans le domicile de Sainte-Honorine-du-Fay, au sud de Caen.
Des faits prescrits
Jugé au tribunal de la Presqu'île de Caen jeudi 21 septembre, le prévenu ne s'explique pas pourquoi il a eu ces gestes déplacés. Il reconnaît cependant une attirance sexuelle pour la jeune fille. Il dit aussi qu'il croyait avoir effacé toutes ces images compromettantes avant de donner son ordinateur. Il exprime ses regrets. En pleurs, les deux nièces étaient aussi présentes. Elles sont très marquées par ces déplorables événements, d'autant qu'elles avaient toute confiance en leur oncle avant.
Mis en délibéré, le jugement a été rendu jeudi 28 septembre. Le prévenu a été déclaré coupable. Néanmoins, les faits entre le 1er janvier 2007 et le 1er avril 2011 sont prescrits. Pour la période restante, il écope de 6 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligation de soins, interdiction de tout contact avec des mineurs pendant 5 ans, inéligibilité de 3 ans et inscription au fichier des délinquants sexuels.
Il devra verser à ses nièces, pour préjudice moral, 2 000 € pour la plus jeune et 800 € pour l'aînée, 316,51 € et 810,84 € pour préjudice matériel, 300 € pour chacun des parents des victimes, plus 348,10 € à la mère pour préjudice matériel. Il réglera aussi 1 500 € de frais d'avocat.
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