C'était il y a quatre ans jour pour jour, le 26 septembre 2019, l'usine Lubrizol à Rouen était victime d'un feu géant provoquant l'incendie de plus de 9 000 tonnes de produits chimiques. Un traumatisme qui perdure pour nombre d'habitants. Depuis la catastrophe, l'entreprise américaine a été mise en examen mais, pour l'heure, aucun procès n'est prévu. L'enquête suit son cours, même si le fond du dossier reste peu connu, secret de l'instruction oblige.
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La société américaine avait l'objet d'une mise en examen quelques mois après l'incendie de son usine chimique à Rouen. D'abord pour "déversement de substances nuisibles", puis pour "exploitation non conforme d'une installation classée", selon la décision du parquet de Paris en date du jeudi 27 février 2020, à la suite, notamment, d'un procès-verbal de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal). Une mise en examen confirmée par la cour d'appel de Paris l'année suivante, alors que l'entreprise américaine avait tenté d'annuler sa mise en examen en déposant une requête en nullité auprès de cette même juridiction.
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On dénombre à ce jour plus d'un millier de plaintes, qu'elle soit individuelles ou émanant de collectivités et institutions. Mais si plaintes il y a bien eu, les qualifications juridiques peuvent changer en cours d'instruction. La question est de savoir aujourd'hui s'il y aura bien un procès un jour. "Il n'y a aucun doute", répond Gérald Le Corre, de l'Union départementale CGT de Seine-Maritime qui s'est constituée partie civile et qui envisage de saisir bientôt la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris pour relancer le dossier justement.
Manifestation devant le palais de justice
Il y a un an, par le biais de son avocat, l'association des sinistrés de Lubrizol a lancé également une requête judiciaire au titre de l'exposition de la population à l'amiante durant l'incendie. Requête qui pourrait déboucher sur la prise en compte d'un préjudice d'anxiété. D'ailleurs, les associations de victimes se réunissent ce mardi 26 septembre devant le palais de justice de Rouen, comme pour chaque date d'anniversaire de l'incendie de l'usine Seveso.
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