Le projet d'autoroute à péage A133-A134, dit aussi contournement est de Rouen, va-t-il être définitivement validé ou abandonné ?
Le gouvernement pourrait bien trancher dans les prochains jours, même si dans ce dossier, vieux serpent de mer évoqué pour la première fois dans les années 1970, les retournements de situation sont légion. De la déclaration d'utilité publique au vote contre de la Métropole, puis à la validation par Jean Castex, le projet a été enterré et validé à plusieurs reprises…
Clément Beaune, l'actuel ministre des Transports l'a en tout cas dit et rappelé. Une nouvelle consultation est en cours sur l'ensemble des projets autoroutiers en France et elle doit aboutir à l'annulation de projets importants. Celui de contournement Est de Rouen est-il dans la balance ? Le projet de l'A69 reliant Toulouse à Castres est en tout cas validé.
Une décision imminente ?
Avec les annonces attendues du président de la République lundi 25 septembre sur la planification écologique, beaucoup voient venir une prise de position sur ces projets autoroutiers et donc celui du contournement Est. L'occasion, pour chaque camp, d'entamer un dernier tour de lobbying à coups de lettres ouvertes et de pétitions qui bâtonnent des arguments déjà largement écumés au fil des années.
Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la Métropole Rouen Normandie a, lui, présenté à la rentrée un nouveau sondage réalisé auprès des habitants de la Métropole. Il leur demandait leur avis sur un contournement routier, avec péage, nuance qui ne figurait pas dans les précédentes études.
56 % des habitants se prononcent contre l'infrastructure. L'élu a indiqué avoir été à nouveau consulté par le gouvernement cet été sur la question. Il a rappelé son opposition et le fait que le sujet "a été au cœur des élections municipales de Rouen et que les deux listes arrivées en tête au premier tour y étaient opposées". Le collectif Non à l'A133-A134, qui rassemble notamment de nombreuses associations écologistes a rappelé aussi son opposition et une pétition d'opposants qui rassemblent près de 3 000 signatures.
Un risque de ZAD ?
En face, une lettre ouverte a été envoyée au gouvernement par les défenseurs du projet : le président de la Région, Hervé Morin, le président du Département de Seine-Maritime, Bertrand Bellanger, tous deux financeurs, et le président de la CCI Rouen Métropole, qui revendiquent le soutien de 1000 élus locaux et acteurs économiques du secteur. "L'intérêt départemental, régional et national de ce projet est indiscutable. Il constitue la seule solution opérationnelle, parmi toutes les options étudiées, pour répondre aux impacts écologiques, sanitaires et économiques engendrés par les difficultés de circulation dans l'agglomération rouennaise", écrivent-ils.
La balle est dans le camp du gouvernement qui devra peser le pour et le contre. À commencer par le financement, qui n'a pas été réévalué depuis 2015, bien avant la guerre en Ukraine, l'inflation et la flambée des matières premières. Le risque de ZAD sur le futur de tracé n'est pas non plus à exclure…
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