Qui a dit que le cinéma était un loisir onéreux ? Sûrement pas les patrons des quatre établissements de l'agglomération caennaise. "On fait un faux procès au cinéma, en réalité c'est un loisir peu coûteux, pas excessif", insiste Gautier Labrusse, patron du Lux à Caen, bien qu'il concède : "On ne peut pas comparer avec une plateforme en ligne." "Peu de gens paient le tarif plein", affirme José Luis-Vinhas, directeur du Pathé. "Le cinéma est abordable, il y a des façons de faire baisser la facture", prolonge Sandrine Marie, directrice de l'UGC Mondeville. Voilà, ça, c'est le constat. Maintenant, place aux solutions. La première, c'est de s'engager en prenant plusieurs places. Au Lux, la carte de dix places revient à 47 €, soit 4,70 € la séance. Au Café des images, où la place est déjà à 7,50 € au maximum en plein tarif, les cinq places reviennent à 20 € pour les moins de 26 ans, soit 4 € la place, et le carton de 10 places est à 50 € pour tous. Chez l'UGC et le Pathé, deux cinémas au tarif plus élevés, ces cartes sont bien plus avantageuses également.
Il existe aussi la possibilité de s'abonner. Le mois est à 19,90 € pour un adulte au Pathé. "Il suffit d'aller voir deux films par mois et vous êtes déjà rentables", justifie José Luis-Vinhas. À l'UGC, c'est 21,90 €, alors qu'il existe également un format duo. "Je m'abonne moi, et j'ai une seconde place qui me permet d'inviter qui je veux : mon compagnon, ma mère, mon frère, mon ami… Cette carte est à 36,80 €", précise Sandrine Marie. À noter d'ailleurs qu'un pass illimité Pathé permettra très bientôt à leurs détenteurs de profiter des séances gratuitement au Lux.
Flairer
les bons coups
"Il existe toujours des astuces, comme faire marcher son comité d'entreprise ou profiter du cinéma pendant les opérations telles que la Fête du cinéma normand", invite José Luis-Vinhas. Le Café des images et le Lux organisent régulièrement des projections dans l'amphi Daure, à l'université. Des séances déjà à prix réduit, 5,50 € au maximum, et encore plus pour les étudiants. "Les détenteurs de la carte étudiante ne paient que 2 €", assure Gautier Labrusse.
Le jour que vous choisissez pour aller au cinéma a aussi une incidence. À l'UGC, les séances sont à 8,40 € le dimanche matin, une réduction de prix non négligeable. Le Lux pense aussi à mettre bientôt en place cette initiative. "À partir de janvier, on appellera cela le Lux time. Les séances seront à prix très réduit le mardi avant 13 heures et après 21 heures", prévoit Gautier Labrusse. Conclusion, il est possible de profiter du 7e art à Caen sans se ruiner !
Le cinéma-karaoké, pour chanter et se défouler
Au cinéma Pathé, des films sont proposés avec des sous-titres lors des chansons. Un animateur fait le spectacle, de quoi vivre le film différemment.
Vous avez tous déjà poussé la chansonnette devant Mamma Mia! ou Dirty Dancing. Au Pathé, faites-le pour de vrai. Un animateur est présent au début de la séance afin d'assurer un vrai spectacle et propose plusieurs animations à l'aide de goodies. "Il va par exemple dire 'Quand ce personnage méchant entre en scène, vous aller le huer'", illustre José Luis-Vinhas, directeur du cinéma. Et puis, quand le film se lance, des sous-titres sont affichés lors des chansons. Et là, le silence n'est sûrement pas de mise !
Aller plus loin avec les réalisateurs
Les rencontres entre les équipes du film et le public attirent toujours.Le Café des images en a fait une spécialité, et en organise de nombreuses.
"Les rencontres avec un réalisateur, c'est notre ADN, notre raison d'être", jure Élise Mignot, directrice du Café des images. Environ 70 rencontres sont réalisées chaque année à Hérouville-Saint-Clair. De quoi permettre l'échange avec le public, tout en laissant "beaucoup de place à la critique". Et particularité du Café des images, une volonté de s'internationaliser en accueillant des cinéastes venant des quatre coins du globe. Exemple prochain avec l'Indien Anurag Kashyap, le jeudi 21 septembre.
Assister à un concert… mais au cinéma !
Le 28 septembre, le concert d'Orelsan est diffusé dans plus de 400 cinémas. Ce n'est pas rare que les salles caennaises diffusent des concerts.
"Il reste quelques places", pour le concert d'Orelsan à l'UGC, précise Sandrine Marie, la directrice. Au Pathé, les six salles sont bientôt complètes également. L'enfant du pays va attirer les foules chez lui. Mais des rediffusions de concerts sont assez fréquentes finalement dans les cinémas. Le son très enveloppant des salles permet à tous d'en profiter comme s'ils y étaient. "Les gens chantent, et j'en vois parfois debout qui dansent", s'amuse Sandrine Marie. Aucun doute, les fans seront déchaînés.
Proposer des événements originaux
Le cinéma, ce sont des films à l'affiche, mais c'est bien plus encore. Pour fidéliser sa clientèle, ou s'en trouver une autre, les établissements débordent d'idées en tout genre. Événements nocturnes, délocalisés, gourmands, nostalgiques… Les quatre complexes de l'agglomération caennaise proposent des offres pour tous. Liste non exhaustive.
Diffuser d'anciens films
pour attirer
De quoi redécouvrir, ou découvrir pour
les jeunes, les grands classiques du cinéma.
Soirée à thème, soirée mystère, ou
marathon, toutes les occasions sont bonnes.
"Revoir un ancien film motive les spectateurs", affirme José Luis-Vinhas, à la tête du Pathé. Chez lui, les diffusions de classiques sont nombreuses. Avec une particularité : chaque lundi soir a lieu la séance mystère. "Des indications très sommaires sont données, mais le spectateur ne connaît pas le nom du film qu'il vient voir", sourit-il. Un concept qui semble fonctionner, comme celui des marathons. Comprenez la diffusion à la suite plusieurs films. À l'UGC, le concept a été poussé au maximum. La trilogie du Seigneur des Anneaux ainsi que celle du Hobbit, en version longue, diffusée sur un week-end. Départ du marathon le samedi à 8 heures, fin le dimanche à 1 heure du matin. "Les fans de ces univers en sont très friands", justifie Sandrine Marie, la directrice du cinéma.
Le Lux se prend aussi au jeu de la diffusion de vieux films, avec le Lux picture show. "Nous avons comme volonté de créer de la cinéphilie chez les jeunes, les nourrir", témoigne Gautier Labrusse, le directeur. "Ce qui est intéressant, c'est le côté multigénérationnel, entre ceux qui ont déjà vu le film et ceux qui le découvrent." Même son de cloche au Café des images, où l'on diffuse "des films de répertoire parfois jamais sortis en salle, afin de les refaire vivre", précise Élise Mignot, sa directrice. "Mais nous diffusons aussi des films actuels, tient-elle à préciser. Les gens ont tendance à penser l'inverse."
Sortir du cinéma pour assister à des films
Le Lux délocalise régulièrement des séances pour aller vers les spectateurs.Piscine, université, église, hôtel de ville… Le cinéma, ce n'est pas que dans les salles !
Au Lux, on aime sortir des sentiers battus. "Le plein air permet d'amener le public vers le cinéma, de le découvrir", justifie Gautier Labrusse, le directeur. L'établissement aime créer des événements spéciaux, comme cette soirée au stade nautique Eugène Maës, en janvier, où deux films d'horreur autour de l'eau ont été diffusés. L'occasion aussi de mettre en valeur le patrimoine caennais avec le ciné-monument. Des films sont diffusés entre les murs de lieux symboliques tels que l'église Saint-Pierre, ou le réfectoire de l'hôtel de ville.
La Fête des cinémas normands, pour le rendre accessible à tous !
Du vendredi 22 au dimanche 24 septembre, la Fête des cinémas normands va avoir lieu dans la région.
Toute la région concernée
Prenez bien note, la Fête des cinémas normands a lieu du vendredi 22 au dimanche 24 septembre. Pour l'occasion, toutes les places sont à 5 € dans 67 établissements de 62 villes de la région. Et bien sûr, le Pathé et le Lux à Caen, l'UGC à Mondeville et le Café des images à Hérouville-Saint-Clair ne dérogent pas à la règle, en espérant voir le public au rendez-vous.
Que tout le monde puisse en profiter
"C'est une super initiative, c'est vraiment chouette que ce soit sur un week-end entier", se réjouit Sandrine Marie, de l'UGC de Mondeville. Pour José Luis-Vinhas, directeur du Pathé, cela permet à un autre public de découvrir les joies du cinéma, ou aux habitués de venir deux fois plus. "5 € la place, ça fait 10 € les deux. Pour le prix d'un film, on peut en voir deux !", calcule-t-il.
Des films en avant-première
Cette Fête du cinéma normand permet de mettre en avant les films tournés dans la région. C'est le cas par exemple de Captives, avec Marina Foïs et Mélanie Thierry. Un film qui ne sortira en salle qu'en février prochain, mais qui pourtant est diffusé en avant-première à l'UGC. "Nous aussi, on réalise des animations, on met en avant quelques films", se félicite Sandrine Marie.
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