Tirs, rebonds, marchers, interceptions ou autres fautes, aucune statistique n'échappe à la vigilance de Grégoire Delarue. Le jeune homme âgé de 21 ans, 22 ans lors des Jeux olympique de 2024, sera le plus jeune statisticien à y officier. C'est à seulement 15 ans, lorsqu'il était adolescent, qu'il se plonge dans les chiffres. Commençant par un tournoi interzone, très vite il prend part à la N3 de l'ASPTT Caen, son ancien club. Cyril Plouhinec lui propose un jour de venir l'épauler au CBC, en N1. La machine est lancée, et il n'a plus quitté les Noir et Blanc. Par la suite, il est même allé jusqu'à officier lors d'un match de l'équipe de France masculine à Rouen en août 2022.
Un métier d'analyse et de réactivité
"Notre job, c'est d'interpréter correctement les situations en face de nous, de les décrire au mieux sur le logiciel que l'on utilise. On doit également être dans des timings précis, on ne peut pas être hors délai", explique le jeune homme. Tous ces éléments ont une grande utilité, ils servent aux coachs pour adapter leur stratégie en fonction des performances sportives des acteurs du match. "Ces données sont également réutilisées pour les sites de paris sportifs, les médias et les joueurs pour leur carrière", précise-t-il. Derrière ce métier, il y a donc de vrais enjeux, et pour réussir cette tâche, il ne faut pas céder au stress qui peut être présent lors des matchs décisifs. "On a la chance de ne pas être tout seul, on est deux ou trois par match. Le cliqueur sur l'ordinateur, l'aboyeur juste à côté qui décrit ce qu'il se passe sur le terrain, et le back-up qui fait attention à ce qu'il n'y ait pas d'erreur. L'important, c'est donc de se créer une bulle, de bien communiquer entre collègues et, si une erreur survient, ce n'est pas grave, on la corrige", explique le Caennais.
Une sélection pour les Jeux olympiques
Tous les statisticiens référencés ont rempli un formulaire pour participer à la sélection des JO. "Par la suite, j'ai passé des QCM et un entretien en anglais." Faisant de bonnes performances lors des matchs de la N1, il a donc fait partie d'un groupe réduit pour un stage pratique. "C'est à la suite de ce stage que j'ai su que l'aventure continuait et que je faisais partie des 24 : 20 titulaires et 4 suppléants." Désormais, à lui de montrer qu'il mérite sa place parmi les 20 titulaires.
"C'est un sentiment étrange"
Fier, Grégoire Delarue se prend à rêver en grand.
Celui qui sera un acteur des rencontres de basketball de l'événement sportif majeur ne réalise pas encore ce qu'il s'apprête à vivre. "C'est un sentiment étrange, à la fois on se sent très fier et, en même temps, on se sent tout petit, je ne réalise pas la chance que j'ai. Je vais travailler avec des gens qui ont un palmarès beaucoup plus important que le mien. Et moi, à 21 ans, 22 au moment des JO, j'essaie de me rassurer comme je peux, je ne réalise pas l'ampleur de ce que ça va être", expose le jeune homme. Malgré tout, il ne souhaite pas s'arrêter là.
Quand il a commencé, il ne pensait pas arriver là où il en est. Il pensait seulement découvrir une nouvelle facette de ce sport qu'il pratique depuis six ans. "Où sera ma limite ?" C'est la question qu'il se pose. "Quand on se dit qu'on va aller aux JO, petit à petit, il y a des rêves qui s'installent. J'ai envie de retoucher à l'international. C'est l'âge qui veut ça. À mon âge, on rêve en grand, à d'autres pays, d'autres championnats. Si j'écoute mes envies les plus folles, j'essaierai de tenter la NBA, viser plus grand, là où ça peut être un métier à plein temps."
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