Elle provoque chaque année plus de 45 000 hospitalisations. La bronchiolite, virus entraînant une détresse respiratoire chez les nouveau-nés et enfants vulnérables, est un vrai fléau. "L'année dernière, c'était vraiment dramatique. Nous ne voulons pas revivre ça", témoigne Véronique Briens, infirmière puéricultrice, travaillant en consultation extérieure en néonatologie au CHU de Caen. Afin de lutter contre cette maladie épidémique, le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau s'est rendu dans l'hôpital normand pour y faire des annonces ce vendredi 15 septembre.
Des mesures simples
Tout d'abord, pour lutter contre la bronchiolite, lui et le personnel présent ont échangé sur les mesures simples à prendre : il faut appliquer les gestes barrières. Se laver les mains, porter un masque en cas de symptômes… Toutes ces mesures que nous appliquions avec rigueur il y a quelques mois, en pleine pandémie de Covid. "Ce n'est pas un hasard s'il n'y avait presque plus de cas de bronchiolite durant cette période", a d'ailleurs rappelé Aurélien Rousseau.
"Il ne faut pas sortir l'enfant dans des espaces confinés en hiver, ne pas le mettre dans les bras de tout le monde, faire attention si un frère ou une sœur est enrhumé", illustre Véronique Briens. Elle le concède, après tant de mois de restrictions, les gens n'ont plus envie d'entendre parler de gestes barrières, ce qui permet la prolifération du virus.
Un nouveau traitement
Mais à partir de cette année, une injection de prévention doit éviter les formes graves. Le Beyfortus peut être administré à partir de ce vendredi 15 septembre. Il concerne tous les enfants nés à partir du 6 février, et donc âgés de moins d'un an. "Il faut se tourner vers le médecin ou le pédiatre pour se procurer une ordonnance", glisse Véronique Briens. Il ne s'agit pas d'un vaccin à proprement parler, "car on injecte directement des anticorps, qui vont empêcher que la maladie développe une forme grave". L'enfant peut être malade, mais l'idée est d'éviter toute hospitalisation.
Aurélien Rousseau a discuté avec le personnel de l'hôpital caennais lors de sa visite.
Pour tous les enfants naissant à partir d'aujourd'hui, l'envie du gouvernement est qu'ils ressortent de la maternité protégés. Rien n'est obligatoire cependant, mais plus vite le Beyfortus administré, plus vite l'enfant est hors de danger. "Les parents peuvent avoir besoin du temps de réflexion, mais nous souhaitons qu'ils sortent d'ici au moins avec l'ordonnance", développe Véronique Briens.
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau souhaitait d'ailleurs que le plus de personnel possible puisse administrer l'injection. Désormais, les médecins, les pédiatres, mais aussi les infirmiers et les sages-femmes libéraux peuvent prescrire et injecter le Beyfortus. "Il y a une vraie relation de confiance entre la famille et la sage-femme, cela peut parfois aider", a-t-il notamment justifié lors de sa visite dans les locaux du CHU de Caen.
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