D'après le procureur de la République, trois personnes se sont présentées, vendredi 15 septembre, au palais de justice de Rouen pour reconnaître les faits. Elles ont été présentées au tribunal correctionnel quelques heures plus tard en comparution immédiate pour apologie de crime, provocation à la haine ou à la violence à raison de l'appartenance à une religion ou de l'orientation sexuelle.
Courant mai, le parquet de Rouen a été informé de "faits de diffusion de tracts antisémites et haineux", a-t-on appris jeudi 14 septembre. Dans la nuit du 20 au 21 mai, des tracts antisémites ont été distribués à La Neuville-Chant-d'Oisel en Seine-Maritime. Le 5 et le 7 août, la commune a aussi été victime de tags sur lesquels "une croix gammée et une inscription 'FranceBlanche' ont été apposées sur un transformateur électrique", a indiqué le procureur de la République de Rouen Frédéric Teillet. "Les investigations ont permis d'identifier deux auteurs présumés" pour ces faits. "Ces deux personnes résident dans la région rouennaise", poursuit le procureur.
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Des interpellations déclenchées en septembre
Dans son communiqué, le procureur de Rouen indique que "l'enquête a permis d'établir le déplacement de l'un d'eux ces derniers jours, dans la région de Pau". En effet, après une nouvelle distribution de tracts similaires à proximité du mémorial du camp d'internement de Gurs, dans la région Nouvelle-Aquitaine, "des interpellations ont été déclenchées le 13 septembre". En plus des deux suspects déjà interpellés, "trois autres dont deux habitants de la région paloise ont également été placés en garde à vue", relate le parquet de Rouen.
L'enquête ouverte, les perquisitions ont été effectuées
Lors des différentes perquisitions effectuées, "des tracts identiques à ceux dont la distribution fait l'objet des différentes procédures, des pochoirs correspondant aux inscriptions taguées, un brassard et un drapeau nazi, ainsi que quelques armes de catégories C et D" ont été retrouvés. Par ailleurs, les auditions ont permis de confirmer "la sympathie des gardés à vue avec l'idéologie d'extrême droite et néonazie et leur familiarité avec l'organisateur 'démocratie participative', signataire du tract".
À ce stade de l'enquête, trois des quatre personnes en garde à vue apparaissent "suffisamment impliquées pour que leur défèrement au palais de justice soit envisagé" vendredi 15 septembre au matin.
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