Après un faux départ pour cause de grève des greffiers, le procès concernant l'enlèvement d'Allan Affagard a pu s'ouvrir, ce mardi 12 septembre, devant la chambre correctionnelle de la Juridiction interrégionale spécialisée de Lille (Nord). Ce docker du Havre avait été retrouvé mort en 2020, à Montivilliers, quelques heures après avoir été enlevé à son domicile. Trois hommes sont mis en cause dans cette affaire, suspectés d'avoir apporté une aide logistique dans l'enlèvement. En parallèle, une enquête pour tenter d'identifier les meurtriers se poursuit.
Ce mardi matin, le tribunal a entendu comme témoin un ancien directeur d'enquête de la Police judiciaire (PJ) du Havre, qui évoque "des menaces" qui avaient visé la victime avant sa mort.
Messages sur WhatsApp, balise GPS…
Mis en examen depuis juillet 2018, dans une vaste affaire de trafic de drogue, Allan Affagard avait déposé plainte le 30 mars 2020, "suite à des sollicitations via WhatsApp", a déclaré ce témoin. Les échanges entre le docker et l'auteur de ces sollicitations, qui lui demandait d'intervenir pour lui au sein du port avaient pris un ton plus menaçant, relate l'Agence France Presse. "Je vais te rappeler ce soir, je sais tout sur toi (...) tranquille je te rebippe ce soir, arrête Allan (...) je sais que tu vas souvent à Rouen", avait notamment écrit cet individu. "Les menaces étaient prises très au sérieux", a indiqué l'enquêteur.
Selon son ex-compagne, le docker avait "équipé sa maison de pistolets à billes". Elle avait découvert "un couteau sous le matelas", des matraques télescopiques, une "barre de fer". Plus tard, l'enquête avait permis de retrouver une balise ayant servi à suivre à distance les déplacements du couple.
Parmi les trois prévenus, seuls deux sont présents à l'audience. Le troisième homme n'a pu être assisté de son avocat, déclaré souffrant, et sera jugé le 9 octobre, indique l'AFP. Les mis en cause comparaissent pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni de dix ans d'emprisonnement". Âgés d'une trentaine d'années, ils sont originaires de la région havraise.
Avec AFP
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