Douze jeunes hommes âgés de 18 à 28 ans placés en garde à vue après une manifestation non autorisée réunissant une quarantaine de personnes, samedi 9 septembre, avaient rendez-vous avec la justice deux jours plus tard pour répondre en comparution immédiate de leurs actes. Tous sont membres du collectif d'extrême droite Argos.
• Lire aussi. Viol et actes de barbarie à Cherbourg. La jeune femme est sortie du coma
Le rassemblement était organisé dans le quartier des Provinces à Cherbourg, devant le domicile de la mère du jeune homme de 18 ans suspecté de viol et d'actes de barbarie sur une femme de 29 ans. Les manifestants voulaient dénoncer l'inaction de l'État en matière de sécurité. Des pancartes avec inscrit "Mégane violée par Oumar N., 17 mentions au casier et cinq condamnations", avaient été déployées. Des photos du visage du suspect étaient également visibles. Après cette manifestation non autorisée, deux véhicules avaient pu être interceptés par les policiers dont un près de la gare. Des armes de catégorie D, deux couteaux et une matraque, avaient été découvertes.
Deux véhicules interceptés par la police
Les douze personnes sont jugées pour provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit. Deux d'entre elles âgées de 18 et 24 ans sont également convoquées pour transport d'une arme de catégorie D sans motif légitime. L'un des 12 manifestants présente une condamnation à son casier pour provocation à la haine contre une personne ou un groupe de personnes par rapport à son appartenance ethnique ou sa religion. Il avait été condamné fin mai 2022 à 1 000 € d'amende. Les autres prévenus ont leur casier judiciaire vierge.
Le jugement reporté au 16 octobre
Le jugement a finalement été reporté au lundi 16 octobre, à 9 heures. En attendant leur procès, les 12 jeunes ressortis libres après 48 heures de garde à vue ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître dans le département de la Manche. Ces jeunes viennent des quatre coins de la France (Lyon, Paris, Marseille ou encore Nantes). Aucun n'est normand. En garde à vue, les 12 prévenus ont "gardé le silence", précise le procureur de la République Pierre-Yves Marot. Lorène Cardot, avocat de la défense commis d'office, a rappelé au parquet qu'il s'agissait d'un "droit" de se taire dans une procédure.
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Un salopard… Violer une jeune femme et la tabasser au point de la mettre dans le coma et des gens qui ont le courage de dénoncer un tel crime par un jeune violeur avec un passif judiciaire long comme le bras, et notre cher ministre de la Justice qui ne fait aucun commentaire… Bravo la justice !
On préfère s'en prendre aux manifestants plutôt qu'au violeur barbare ! Ah elle est belle la justice…..