Plus de 2000 morts et autant de blessés : c'est le bilan provisoire, dimanche 10 septembre, du tremblement de terre meurtrier survenu au Maroc, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre. Le Quai d'Orsay a par ailleurs recensé quatre morts et quinze blessés français parmi les victimes. Des chiffres qui pourraient s'alourdir dans les prochaines heures, alors que de nombreuses personnes restent bloquées sous les décombres.
Latifa Ibn Ziaten : "Il faut tendre la main"
En réaction à ce drame, plusieurs initiatives solidaires voient le jour en Normandie. L'Association culturelle marocaine de Normandie, présente notamment sur la métropole de Rouen, a lancé une cagnotte en ligne. Elle collecte également les vêtements, couvertures, tentes, chauffages, lits ou encore produits d'hygiène pour les bébés dans les supermarchés Triangle et les mosquées.
Cette initiative est soutenue par plusieurs organismes, dont l'association Imad Ibn Ziaten pour la Jeunesse et la Paix, présidée par la Sottevillaise Latifa Ibn Ziaten. "C'est mon pays, où je suis née, où j'ai mes racines. Je suis encore sous le choc, expliquait-elle à Tendance Ouest, dimanche 10 septembre. J'aimerais être là-bas pour les aider, même s'il faut ramasser pierre par pierre." Rentrée mardi dernier du Maroc après un séjour estival, elle doit pour l'instant assurer des engagements pris de longue date à Berlin.
Latifa Ibn Ziaten, sous le choc
"J'entends que des mères ont perdu tous leurs enfants. J'ai perdu un fils, je sais que c'est. C'est horrible ce que vit le peuple marocain", poursuit Latifa Ibn Ziaten, qui prône des valeurs de partage et d'humanité depuis la mort de son fils Imad, tué par le terroriste Mohamed Merah en 2012. Elle espère que les habitants de Normandie seront généreux, "qu'ils soient Marocains ou non, il faut tendre la main".
Des collectes dans les mosquées
L'association des musulmans du Havre, elle, collecte les dons financiers via les secrétariats du centre Essalam de la Mare Rouge et de la mosquée de Caucriauville. Là aussi, il est possible de faire un don par Internet. L'association collabore avec le Secours islamique France "pour piloter et répartir ces dons", précise-t-elle.
Dans l'Orne, l'association des ressortissants marocains de Flers lance elle aussi une opération de collecte de dons, "qui seront distribués directement par l'association sur place auprès des sinistrés".
À Hérouville-Saint-Clair, près de Caen, une collecte sera organisée vendredi prochain à la mosquée par le biais, là encore, du Secours islamique. Dans cette commune où le dialogue interreligieux est vivant, une messe a par ailleurs été célébrée par la communauté chrétienne en hommage aux victimes du séisme, ce dimanche, à l'église Saint-François.
Les pompiers du Calvados prêts à partir
L'association Pompiers Missions Humanitaires, basée à Ifs, près de Caen, se tient quant à elle prête à intervenir au Maroc, si le gouvernement de ce pays le demande. En partenariat avec des associations de la Drôme et la Haute-Vienne, elle pourrait ainsi envoyer deux médecins, cinq infirmiers et une dizaine de sapeurs-pompiers dans le pays. "Nous avons préparé des tentes pour monter un hôpital de campagne, des médicaments, de l'éclairage et du matériel de potabilisation, car ce qui manque après un tremblement de terre, c'est l'eau", énumère Mickaël Richomme, président-fondateur de l'association. Seul manque le feu vert du Maroc pour intervenir.
Mickaël Richomme, président de Pompiers Missions Humanitaires
Rodés à ces zones sinistrées, les bénévoles de Pompiers Missions Humanitaires sont déjà intervenus après un séisme en Turquie, en février dernier, mais aussi au Liban après l'explosion sur le port de Beyrouth en 2020 ou encore après l'ouragan Matthew à Haïti, en 2016.
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