La Zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole Rouen Normandie (MRN) continue à crisper et à agacer, à l'image des motards qui ont encore manifesté contre la fin de la dérogation qui leur était accordée.
Vendredi 8 septembre, Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la MRN a tenu à rappeler sa stratégie sur le sujet, après les multiples critiques sur le calendrier anticipé pour la mise en place de cette ZFE. "En 2018, Rouen était la troisième agglo la plus polluée de France", a-t-il rappelé. Or, si l'agglomération de Rouen dépasse un certain seuil de pollution, sur les oxydes d'azote et les particules fines, sur au moins trois années sur une période de cinq ans, elle se verra imposer par l'État l'interdiction de circulation des véhicules Crit'Air 3 au premier janvier 2025. "C'est environ un tiers des véhicules qui ne pourraient plus rouler, indique le président, avec des conséquences sociales dramatiques".
Ces seuils ont été dépassés en 2019 et 2021, mais pas en 2022. "La qualité de l'air s'améliore un petit peu, aussi grâce à nos efforts sur les transports en commun, le vélo et le covoiturage." En clair, l'année 2023 sera décisive. Si l'amélioration se confirme, il n'y aura pas à interdire les Crit'Air 3 dès 2025. Il s'agit des véhicules essences immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 ou les véhicules diesel immatriculés du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010.
Bientôt de nouvelles dérogations ?
Si tel est le cas, les dérogations déjà accordées par la MRN pourraient s'élargir. Il est notamment question, sur proposition du député seinomarin Gérard Leseul, de lancer dès le début de l'année prochaine un pass 24, qui permettrait à n'importe quel véhicule au-delà du Crit'Air 3 de rouler dans la ZFE 24 jours par an.
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