En plein montage des tonnelles et des barrières pour Vachement Caen, la manifestation agricole en plein cœur de ville, sur la Presqu'île, Étienne Lavolé nous accorde quelques minutes. Âgé de 24 ans, il fait partie de cette jeune génération qui n'a pas peur de se lancer dans l'agriculture, malgré tous les a priori que ce métier peut porter. "Ça a toujours été une passion pour moi", glisse-t-il. Et pourtant, il ne se voyait pas forcément dans cet univers, avant le déclic.
Être toujours occupé
"C'est le travail avec les animaux qui m'a fait aimer l'élevage", justifie-t-il. Si une partie de sa famille est dans l'agriculture, il n'a pas forcément baigné dans le domaine pour autant. "Ce qui m'a attiré, c'est la quantité de choses à faire, la polyvalence demandée, la météo, puisqu'on est toujours dehors, et être entouré des bêtes", énumère-t-il. La quantité de travail ? N'est-ce pas là étonnant ? "Non, j'aime avoir toujours des choses à faire", sourit-il.
Et la difficulté du métier alors ? "Les tracteurs sont à la pointe de la technologie, il y a un certain confort dans les salles de traite, nous avons des ventilos, des jets d'eau… L'agriculture est un métier actuel", s'emporte Étienne Lavolé.
Autre aspect décrié du métier, l'impossibilité de s'accorder des vacances. "Nous arrivons à avoir du repos maintenant !" Le métier a évolué : "Nous pouvons faire appel à des services de remplacement pour une journée, une semaine ou plus longtemps, dans le cadre d'un congé parental par exemple." Autre possibilité : "embaucher un salarié, à l'aide de contrats simplifiés".
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Un choix mûrement réfléchi
Travaillant justement dans un service de remplacement pour le moment, il doit avoir bientôt sa propre exploitation, en Suisse normande, de vaches laitières. Mais le jeune homme doit encore attendre deux ans, le temps que toutes les formalités administratives soient réglées. "Je voulais me trouver un terrain pas très loin de mes origines, là où j'ai appris le travail. Puis, il fallait que j'aie le coup de cœur, avec une grande prairie, de quoi faire beaucoup de pâturages."
En attendant, Étienne Lavolé se prépare donc à accueillir le public lors de Vachement Caen, samedi 9 et dimanche 10 septembre. L'occasion de ramener les vraies valeurs en ville selon lui, et d'aller vers les citadins, qui ne font pas forcément le chemin inverse. "Il ne faut pas forcément être né dans le milieu pour aimer l'agriculture", conclut-il.
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