L'information circule depuis dimanche 3 septembre. L'association des Restos du cœur rencontre aujourd'hui de sérieuses difficultés financières. Son président, Patrice Douret, a notamment lancé un cri d'alerte pour le devenir de cette structure caritative. Mais qu'en est-il des autres associations ? Dans la région rouennaise, elles sont nombreuses à faire face aux mêmes problématiques.
Plus de 10 000 personnes supplémentaires à l'Autobus SamuSocial de Rouen
Dans l'agglomération de Rouen, l'Autobus SamuSocial, basé à Rouen, réalise des maraudes. "On a eu, entre 2021 et 2022, plus de 10 000 personnes supplémentaires qui sont venues nous rencontrer au camion, assure Elodie Meunier, la responsable de l'association. Le public a énormément changé. Il y a toujours des personnes sans solution d'hébergement, mais aussi des personnes qui ont un logement mais ne peuvent plus subvenir à leurs besoins." Aujourd'hui, un autre problème se pose. Pour confectionner ses sandwichs distribués lors des maraudes, l'Autobus SamuSocial se fournit auprès de la Banque alimentaire, mais elle aussi est de plus en plus sollicitée par d'autres structures caritatives. "Comment apporter de la nourriture à tous alors que les demandes s'intensifient ? Pour y répondre, on a mis en place une commission 'Maraudes', pour réfléchir à l'avenir de nos distributions", indique Elodie Meunier.
Et du côté du Secours Catholique et du Secours populaire ?
"Nous ne sommes pas uniquement basés sur la partie aide alimentaire", affirme Christophe Leroy, délégué du Secours Catholique pour la Seine-Maritime et l'Eure. Pourtant, "les bénévoles ressentent ces augmentations. Même si on reçoit des invendus de la part de certains magasins, on ne peut pas continuer à puiser dans les réserves de l'association", poursuit-il. Du côté du Secours populaire, "nous avions une quarantaine de dossiers de demandes d'aides financières de la part des travailleurs sociaux du département par mois, maintenant, nous en avons plus d'une centaine", livre Emilie Le Bigre, secrétaire générale de la fédération du Secours populaire de Seine-Maritime. Il y a l'inflation, la crise énergétique, l'augmentation du panier alimentaire de plus de 17 %. Les familles sont les premières victimes".
"On risque de ne plus pouvoir servir les gens qui viendront"
Aux Restos du cœur de Rouen, "on se trouve dans une situation où on risque de ne plus pouvoir servir les gens qui viendront", regrette René Riquet, chargé du logement au sein de l'association. De plus, "on sera probablement obligés de refuser certaines personnes en novembre. Nous aidons les personnes à hauteur de six repas par semaine et il n'est pas exclu que nous diminuions encore cette quantité si nous ne pouvons pas faire face à cette situation".
Qu'elles soient nationales ou locales, toutes ces associations ont plus que jamais besoin de dons et de bénévoles.
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