"L'arrivée du Cape Ann au Havre est imminente", a indiqué Jérôme Cousin, directeur du transport maritime chez TotalEnergies, à l'occasion d'une cérémonie qui se tenait vendredi 1er septembre à l'École nationale supérieure maritime (ENSM).
Le Cape Ann, navire de 300 mètres de long, est une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU). Il est attendu à la mi-septembre dans la cité océane. Amarré au niveau du quai Bougainville (où se trouvaient auparavant les fondations gravitaires des éoliennes), il recevra des cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance "de fournisseurs historiques comme l'Algérie ou la Norvège" mais aussi plus lointains comme les États-Unis. La mise en service de ce terminal méthanier flottant provisoire, dont l'exploitation est prévue pour cinq ans, doit permettre de compenser l'arrêt des importations de gaz russe, en raison de la guerre en Ukraine.
Jérôme Cousin, directeur du transport maritime chez TotalEnergies
Une phase de tests "à blanc" est en cours en attendant l'arrivée du terminal. "Après son arrivée, suivra une seconde phase de tests, notamment sur les équipements de sécurité en gaz", précise Jérôme Cousin. Ce n'est qu'après quelques semaines, donc, que commenceront les livraisons de GNL à regazéifier.
Des élèves de l'ENSM à bord
L'équipage du Cape Ann sera composé d'une trentaine de personnes, auxquels s'ajouteront jusqu'à quatre étudiants de l'ENSM du Havre, grâce à un partenariat signé entre l'école, TotalEnergies et l'armateur norvégien du navire, Hoegh LNG. "Nous manquons de marins et d'officiers français qualifiés pour le gaz naturel liquéfié", rappelle Jérôme Cousin. Dans un contexte où les unités de gaz se multiplient et alors que les opérateurs de porte-conteneurs, de pétroliers et de tankers lancent de plus en plus navires à propulsion GNL, "c'est une opportunité pour ces élèves d'accéder aux spécificités du GNL et du méthanier". Les jeunes pourront rester "jusqu'à six mois à bord, dans le cadre de contrats de professionnalisation", précise François Lambert, directeur général de l'école, des périodes "validées comme temps d'embarquement", même si le Cape Ann sera en permanence à quai.
François Lambert, directeur général de l'ENSM
Le terminal méthanier flottant du Havre fait encore l'objet d'un recours, le quatrième, déposé par plusieurs associations écologistes.
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