Le 15 janvier 2022, une femme se présente à la gendarmerie. Elle souhaite porte plainte à la suite de violences de la part de son ancien compagnon, avec qui elle a vécu pendant 20 ans à Port-en-Bessin-Huppain. Ensemble, ils ont eu trois enfants, âgés de 18, 15 et 11 ans.
Il la gifle
Cette requête est la conséquence d'une vidéo que l'homme de 43 ans a envoyée sur les réseaux sociaux, dans laquelle il explique "qu'il était avec une femme depuis 20 ans, dont il s'est séparé en 2019, et qu'il va la tuer". Très choquée par cette diffusion, elle décide de porter plainte pour des délits antérieurs, de violences, et non pour la vidéo. Aux gendarmes, elle explique que son couple était en difficulté, que les disputes étaient fréquentes, qu'il la rabaissait, lui disant "qu'elle était une secrétaire bas de gamme", entre autres insultes. Des gifles étaient également échangées.
En décembre 2018, après un différend plus grave, l'homme va dans son garage, suivi par sa femme. Il la gifle, elle répond et il lui donne un coup de poing. Alertée par les cris, leur fille les rejoint et voit son père frapper sa mère. Début 2019, ce dernier décide la séparation et quitte le domicile. Il y revient pour rechercher des affaires et veut récupérer la voiture familiale. La femme s'y oppose et essaie de lui arracher les clés. Elle sera blessée à la main.
Il n'avoue qu'à moitié
Jugé au tribunal judiciaire de Caen mardi 29 août, si le prévenu reconnaît quelques gifles échangées, il nie le coup de poing et plaide la légitime défense. Pourtant, sur une photo, on voit bien l'œil au beurre noir de la femme. L'avocate de la victime déplore que les enfants aient assisté à ces scènes. La procureure comprend que la situation est compliquée, mais que le coup poing dans l'œil a bien été donné par le quadragénaire.
Pour l'avocate de la défense, rien n'est prouvé, elle demande la relaxe de son client. Après délibéré, il est relaxé pour violences habituelles, avec requalification en violences avec incapacité de moins de 8 jours. Il est condamné à 5 mois de prison avec sursis simple, obligation d'un stage contre les violences conjugales, inéligibilité pendant 2 ans. Il devra régler à la victime 432 euros pour préjudice matériel, 800 euros pour préjudice moral et 850 euros de frais d'avocat.
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