Assis sur sa chaise, devant un cirque ambulant, le vieil homme semble perdu. Pourtant, il a toute sa tête et, recueilli par le directeur du cirque, il commence à lui raconter son histoire.
En 1931, Jacob était sur le point de passer son examen de vétérinaire quand on lui a appris la mort accidentelle de ses parents. Malheureusement, ceux-ci, des réfugiés polonais, s’étaient lourdement endettés pour payer ses études, et ne lui laissent rien, pas même un toit.
C’est ainsi que le jeune homme dit adieu à ses rêves de devenir vétérinaire et saute dans le premier train venu. Par chance, il s’agit d’un train transportant un cirque itinérant, le cirque Benzini. Très vite, il rencontre August, le redoutable patron, qui l’embauche comme vétérinaire. Il fait également la connaissance de Marlena, la ravissante épouse d’August, malmenée par son mari, tout comme les employés et les animaux du cirque. Bientôt, un tendre sentiment va unir les deux jeunes gens.
Grâce à un bugdet très important, Francis Lawrence a pu reconstituer et faire revivre avec beaucoup de soin l’atmosphère qui régnait dans les cirques itinérants, en Amérique lors de la grande dépression. Car c’est le cirque le véritable héros de ce beau mélo, avec ses décors spectaculaires, ses animaux exotiques et ses numéros superbes. L’intrigue, très classique, met en scène une histoire d’amours interdites et (forcément) contrariées, avec ce que cela comporte de péripéties, plus ou moins crédibles.
La réalisation ne manque pas de panache, et elle sert avec rigueur, et parfois application, l’intrigue imaginée par la romancière Sara Gruen. L’interprétation tout en finesse de Reese Witherspoon permet d’oublier celle plus conventionnelle et fade de Robert Pattinson, le chéri des adolescentes.
Mais c’est Christoph Waltz, le comédien allumé révélé dans Inglourious basterds, de Quentin Tarantino, qui crève l’écran avec son interprétation d’un salaud au visage très mobile qui passe en un éclair, de la douceur suave à la plus grande des cruautés (ce qui nous vaut quelques scènes un peu pénibles, avec les hommes comme avec les animaux). Il est la véritable révélation d’un beau film qui se laisse regarder, surtout si l’on aime le genre, mais ne laissera pas un souvenir impérissable, tant il manque de flamme et d’intensité. Un comble pour un mélo !
Marie-Christine d’André
Drame américain (2011) de Francis Lawrence, d’après
le roman de Sara Gruen, avec Robert Pattinson (Jacob), Reese Witherspoon (Marlena), Christoph Waltz (August), Paul Schneider (Charlie), Jim Norton (Camel), Hal Holbrook (Jacob âgé), Mark Povinelli (Kinko/Walter) (1 h 55).
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